Pourquoi les femmes devraient dompter leur sensibilité

Dompter sensibilite

À retrouver aussi : 10 astuces concrètes pour maîtriser sa sensibilité.

De façon générale, les femmes sont, la plupart du temps, plus sensibles que les hommes. Cela s’explique notamment parce qu’ils ne produisent pas les mêmes hormones en même quantité, mais également parce que leurs cerveaux ne sont pas exactement identiques et ne fonctionnent pas toujours de la même façon (je vous laisse lire cette courte étude si le sujet vous intéresse). Cette sensibilité n’est pas mauvaise en soi : elle permet généralement aux femmes d’être plus intuitives, plus attentives aux besoins, d’autrui, de deviner les non-dits ou encore d’être davantage dans l’empathie que les hommes. En revanche, si on ne dompte pas cette sensibilité, on peut très vite tomber dans de gros défauts, dont je vous parlais déjà dans cet article : c’est ce que l’on peut appeler la “sensiblerie”. C’est, par exemple, le fait de se vexer pour un rien, de pleurer pour un oui ou pour un non, de faire des caprices, de ne pas supporter la moindre remarque, voire même d’interpréter des reproches là où il n’y en a même pas, en se basant simplement sur un froncement de sourcil ou le ton de quelqu’un. Notre sensibilité peut aussi nous amener à trop être sur le dos des hommes, trop vouloir les corriger ou les “éduquer” parce que nous les trouverions insensibles ou pas assez délicats à notre goût.

Aujourd’hui, je vous propose quelques extraits de l’ouvrage du Père Jean-Dominique, Adam, où es-tu ?, pour vous faire comprendre l’importance de l’éducation et de la maîtrise de sa sensibilité, afin de l’utiliser à bon escient. “Éduquer les passions, c’est favoriser leur développement et leur vigueur, mais c’est aussi habituer l’âme à les dominer, à les faire servir au bien de l’individu et de son entourage. Un dicton résume fort bien cet état de fait : la sensibilité est une bonne servante mais une mauvaise maîtresse. C’est au prix de ce travail sur soi que les passions sont un véritable atout pour la personnalité. En revanche, vivre à la remorque des impressions du moment, courir après son caprice au hasard des rencontres et des événements, ce n’est pas faire preuve de personnalité. Au contraire, c’est une dilution de la vie dans le fleuve des sentiments, une chute dans l’incohérence. (…) Les passions sont belles lorsqu’elles restent à leur place, qui est celle de la vie sensitive au service de la vie de l’âme, celle de la matière subordonnée, vivifiée et embellie par la forme. La sensibilité et la vie spirituelle se donnent ainsi un secours mutuel et hiérarchisé”.

“Cette grandeur de l’amour engendre une fragilité. (…) Un tempérament sentimental aura la tendance à se replier sur lui-même, à vivre dans ses impressions sensibles, à s’écouter et à entretenir un “vague à l’âme”. Il cherche à attirer les regards et les cœurs, il se croit volontiers le centre du monde et devient possessif, jusqu’à la tyrannie chez certains. L’authentique éducation du cœur fait au contraire de l’amour la source d’un dévouement désintéressé, un tremplin qui fasse bondir l’âme vers le bien des personnes aimées”.

“Apparaît ici à nouveau la nécessité de l’éducation et de la garde du cœur. Car, du fait qu’il est une passion, l’amour a tendance, s’il n’est pas discipliné, à replier l’homme sur lui-même, à ne lui faire chercher un bien que s’il lui est bénéfique, à le porter vers un amour qui lui rapporte quelque chose, à aimer l’autre pour soi-même. Les tempéraments très sentimentaux sont enclins à se complaire dans leurs impressions, dans le climat intérieur que suscite la présence de l’autre, en définitive à s’aimer eux-mêmes. Telle est la racine de l’impureté qui n’est en définitive qu’une caricature de l’amour, et un véritable égoïsme. L’amour vrai, au contraire, est la volonté du bien de l’autre, il est un oubli de soi et un don de soi pour le bien de l’autre”.

Le fait de ne pas se laisser aller à trop de “sensiblerie” va vous permettre d’être des femmes plus fortes, plus courageuses, mais aussi plus stables et qui ont une meilleure maîtrise d’elles-mêmes. Cela ne veut pas dire qu’il faut étouffer sa sensibilité ou avoir un cœur de pierre, mais, comme expliqué dans cet article, d’apprendre à la maîtriser et à s’en servir à bon escient. L’ouvrage du Père Jean-Dominique ne parle pas exclusivement de ces sujets, mais pourra toutefois vous intéresser 🙂 Il s’agit d’une étude de psychologie chrétienne.

À retrouver aussi : 10 astuces concrètes pour maîtriser sa sensibilité.

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Si vous souhaitez lire l’ouvrage du Père Jean-Dominique, vous pouvez vous le procurer ici. En commandant ce livre sur Livres en Famille et à partir de mon site, vous me permettez de toucher une modeste commission, sans pour autant payer plus cher, et ainsi de financer la maintenance et la mise à jour de ce site 🙂 Merci d’avance 😉

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 Crédit photo : Pexels.

5 réflexions sur “Pourquoi les femmes devraient dompter leur sensibilité

  1. femmeapart dit :

    Commentaire d’un lecteur sur Facebook :

    « C’est pour cela qu’elles font souvent de mauvaises femmes politiques ou de mauvaises directrices, car il faut des qualités qui requiert d’extraire sa sensibilité dans la prise de décision, pour être le plus lucide et pragmatique possible.

    Je n’ai pas dit qu’elles étaient toutes mauvaises, juste que c’est plus rare, pour des raisons biologiques »

  2. femmeapart dit :

    Réponse d’une lectrice sur Facebook aussi :

    « Je suis assez d’accord avec vous, avec quatre autres nuances en plus de votre dernière phrase : 1. il n’y a pas que la sensibilité qui rend la femme moins apte aux postes de commandement et autres métiers virils, mais également son fonctionnement cyclique, qui l’affecte encore plus largement (vous me direz que vous parliez de biologie, mais je précise). 2. Pour commander il faut également être perçu comme un chef et la virilité participe au charisme nécessaire. 3. Préciser aussi qu’à part de rares cas, lorsqu’une femme triomphe justement et efficacement dans un métier masculin, c’est au détriment de ses qualités féminines et donc par une forme d’automutilation de sa sensibilité et d’autres de ses atouts, qui est le corrélatif de l’hypertrophie de ses qualités viriles. Parmi les déchets on trouvera sa vocation maternelle, entre autres. Mis à part des appels très particuliers au service d’un plus grand bien ou en l’absence d’hommes valables, ces cas ne sont donc à mon avis pas des exemples, car je fais une grande différence entre réussir, et se réaliser.”

    • femmeapart dit :

      Très bonne question, je vais en faire un article je pense ! Il s’agit tout d’abord de prendre conscience de notre sensibilité, et ensuite de faire un travail sur soi au quotidien afin de mieux se maîtriser. Je vais structurer mes idées / exemples et j’en ferai un article dès que possible !

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