La vertu nous rend paisibles, douces et fortes

Vertu

Voici quelques extraits du livre de Père Jean-Dominique, Adam, où es-tu ? Étude de psychologie chrétienne, à propos de la vertu.

La vertu est une disposition  stable à bien penser ou à bien agir. (…) L’agir vertueux n’est pas un automatisme, il est bien l’oeuvre de celui qui le pose. Le sujet moral ne se comporte pas comme une marionnette qui reproduit machinalement une impulsion imposée de l’extérieur”.

Selon Saint Thomas d’Aquin, “ce qui est fait par vertu est fait avec stabilité, promptitude et délectation. L’oeuvre jaillit comme d’une source. Cette affirmation donne à l’art d’éduquer les enfants une note d’entrain et de joie. Trop souvent, les enfants se font de la vertu l’idée d’un labeur fastidieux et triste. Elle serait une sorte d’héroïsme surhumain qui s’impose à l’homme par quelque décret impitoyable. On leur montrera, au contraire, tout d’abord par l’exemple, que l’obéissance, le support des défauts des autres, les efforts imposés par la vie commune ou l’acquisition du savoir, ces devoirs deviennent plus faciles et joyeux à mesure qu’on les pratique. La vertu rend léger et heureux dans le bien“.

La vertu est comme le sourire de l’âme. Saint Jean de la Croix l’exprime d’une manière qui donne envie d’être vertueux : “Chaque vertu est par elle-même paisible, douce et forte ; par conséquent elle produit dans l’âme qui la possède ces trois effets : la paix, la douceur et la force. L’âme elle-même est donc paisible, douce, forte ; aussi elle ne redoute aucune guerre, ni du monde, ni du démon, ni de la chair. Les vertus l’ont placée dans une telle paix et une telle sécurité qu’il lui semble être tout entière édifiée dans la paix”.

“Cette disposition à penser droitement et à faire le bien est dite stable précisément parce qu’elle est devenue comme une seconde nature. Elle n’est pas capricieuse et incertaine, et elle ne se perd pas facilement. “La vertu se tient et agit fermement et avec immobilité” à l’égard de son objet, dit Aristote”.

“La vertu est, dans un être doué déjà d’une certaine perfection, une orientation vers un bien supérieur. Elle est une disposition au meilleur qui soulève l’être vers les sommets. Elle veut grandir et grandir son sujet. Et en conséquence, le sujet gagne en maîtrise de son agir, il se prend toujours plus en charge, lui-même et le monde qui l’entoure”.

Pour acquérir les vertus naturelles, il faut donc vivre en présence du vrai et du bien. Et ceci non pas une fois en passant, mais par mode de répétition, car il est nécessaire de vaincre les résistances et les lourdeurs à faire le bien.”

L’acquisition ou l’accroissement de la vertu n’est pas de tout repos. (…) La vertu est une aisance dans le vrai et dans le bien, une source joyeuse de pensée et d’action, la santé et le sourire des facultés, elle est une paix. Or la paix est le fruit de la victoire. Et celle-ci est le fruit du combat. C’est dans la tempête que le marin se forme, c’est à l’assaut que le soldat acquiert son métier,  c’est dans l’épreuve et la tentation que l’âme s’aguerrit“.

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Crédit photo : Pexels.

4 réflexions sur “La vertu nous rend paisibles, douces et fortes

  1. Pascale PM dit :

    Merci pour vos propositions de lecture, elles m’aident à réfléchir et… à progresser,
    Aujourd’hui premier samedi du mois , n’oublions pas de consoler notre maman du ciel et de réparer les blasphèmes contre son cœur
    En union de prière toujours

  2. Clotilde dit :

    Aristote plaçait le bonheur dans la pratique de la Vertu, plus précisément dans le fait d’accomplir chaque chose le plus parfaitement possible.
    Charles Maurras disait que le bonheur ne réside pas dans la possession des choses elles mêmes mais dans leur ordre.
    Des réflexions qui se vérifient au quotidien

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