Les portraits de la rentrée : Margaux, illustratrice et future instructrice en Naprotechnologie

Thérèse – Bonjour Margaux, pouvez-vous vous présenter aux lectrices en quelques mots ?

Margaux – Bonjour Thérèse, merci de me donner la parole sur votre joli blog ! Je m’appelle Margaux Brunet, j’ai 28 ans, je suis épouse de militaire, maman d’un petit garçon et enceinte de notre deuxième enfant. Je suis angevine et « expatriée » en Alsace à Strasbourg depuis 2 ans, une région très belle que j’ai plaisir à découvrir en famille. Je suis actuellement illustratrice et je réalise aussi bien des portraits de famille, que des faire-parts de naissance, de mariage, des supports pédagogiques pour des écoles, des signets de baptême et des cadeaux de naissance (cartes étapes par exemple ou bien abécédaires). J’aime réaliser des nouveautés selon les demandes, cela me plaît de sortir de ma zone de confort. L’immense avantage et souplesse de l’illustration, c’est qu’il y a énormément de sujets à explorer, c’est passionnant. Cette année, en plus de cette activité, je débute un parcours Fertility Care & NaproTechnologie pour devenir instructrice et accompagner les couples en situation d’hypofertilité. Je pourrai alors « jongler » entre ces deux activités qui me tiennent vraiment à cœur.

T – Avez-vous toujours eu l’envie de dessiner ? Comment vous est venue l’idée d’en faire votre métier ?

M – Je sais que cela peut paraître un peu « facile » à dire mais je dessine depuis que je sais tenir un crayon. Preuves à l’appui : les marges de mes cahiers d’école… entièrement remplis de dessins et de gribouillis.
Assez tôt, j’ai dessiné pour mes petits camarades d’école. J’aimais voir l’admiration des autres enfants et regarder joie sur leur visage lorsque je leur donnais un dessin. J’ai pris un cours de dessin vers l’âge de 10 ans mais je n’y ai pas trouvé mon compte, j’étais sortie du cours déçue et presque découragée ! J’ai donc ensuite progressé seule, dans mon coin, en reproduisant tout ce qui m’entourait. À force de dessiner sans arrêt, la technique vient, même si elle n’est pas parfaite. L’idée d’en faire mon métier n’a cessé de me poursuivre durant mes études. Pourtant, terrifiée à l’idée d’échouer, de ne pas avoir un métier « normal », je n’ai jamais sauté le pas. J’ai suivi une licence de gestion à la faculté (sans grande conviction). Ayant toujours eu une grande soif de relations et de justice, je suis partie assez tôt en mission humanitaire en Afrique et en Asie orientale. J’ai ensuite intégré un master à l’Ircom à Angers, en management des solidarités internationales et affaires sociales.

Le choix de l’illustration, c’est assez nouveau dans ma vie. Après une assez longue période sans emploi, c’est en pleine période du Covid que m’est venue l’envie de rythmer mes journées en dessinant quelque chose de nouveau chaque jour et en le publiant sur mon compte Instagram (que j’ai d’ailleurs ouvert pour l’occasion). Quelques commandes ont démarré et depuis, je continue mon chemin dans cette voie. En parallèle de mes recherches d’emploi, pendant un an, j’ai illustré un livre à destination des enfants de militaires. Cela traite du départ en Opex (Opération Extérieure qui dure entre 3 et 6 mois) et des émotions ressenties durant cette absence. C’est une amie qui a écrit le livre, j’ai essayé d’illustrer au mieux ses mots. Nous sommes en train de contacter des maisons d’éditions pour que le livre soit publié !

T – Quels sont les avantages et les inconvénients du fait de dessiner pour les autres ou sur commande ?

M – Dessiner pour les autres, c’est un vrai défi et cela demande beaucoup de rigueur. J’ai à cœur de répondre au besoin du client et la première étape primordiale est la communication. Savoir poser les bonnes questions, proposer des idées sans non plus trop influencer la personne car les goûts et les ressentis sont tous différents. L’avantage c’est que j’ai la chance de me voir confier un projet qui en général n’est pas anodin : la naissance d’un enfant ou un cadeau personnalisé que la personne veut faire à un proche par exemple. C’est aussi avoir la chance de l’honorer et de voir la satisfaction au résultat final, c’est très gratifiant.

Toutefois, il y a quelques obstacles auxquels je peux faire face : savoir poser les bases du contrat, et savoir estimer le temps de réalisation. Par exemple, il n’est pas possible de faire recommencer un dessin alors qu’il a été au préalable validé au début… Sinon, le travail passé sur l’illustration n’aura servi à rien. Il faut apprendre à ne pas « brader » son travail. Il faut également apprendre à maîtriser son temps et avoir la source d’inspiration au bon moment. Cela n’est pas toujours évident. C’est une question d’organisation et de recherches.

T – Où trouvez-vous l’inspiration ?

M – Je suis quelqu’un qui reste difficilement en place (j’entends, sans « projet »). Mon cerveau est toujours en ébullition. Merci la méthode Vittoz pour apprendre à calmer tout cela… Mais toutes ces idées qui fusent dans mon esprit sont une formidable source d’inspiration. Je suis très cérébrale et pourtant aussi très manuelle : quand je ne dessine pas, je repeins une commode dans mon jardin, je cuisine des plats, je range, je couds, je chante etc… Plus l’on explore de sujets, plus les idées arrivent car elles sont nourries par des images, des ambiances etc… Parfois, il m’est difficile de dessiner. J’ai beau dessiner, recommencer mais le trait ne me plaît pas. Il est fébrile ou bien pas assez précis. Cela peut arriver. Je décide alors de faire une petite pause (quelques jours), je me tourne vers d’autres passions : la musique (chant etc..), une séance de natation, un bol d’air en pleine nature etc… Et l’inspiration revient toujours !

T – Pourquoi avoir décidé de commencer une formation en Naprotechnologie ? Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la Napro et ce qu’elle peut apporter aux femmes ?

M – La méthode FertilityCare est une méthode permettant aux couples, au moyen d’observations quotidiennes (de la glaire cervicale) de connaître l’état de santé gynécologique de la femme. La NaproTechnologie permet quant à elle, de restaurer la fertilité du couple. La Naprotechnologie et FertilityCare sont indissociables car cette dernière permet au médecin d’établir un début de diagnostic et proposer au couple des solutions. Sans ces observations, le diagnostic est difficile. C’est un formidable moyen de comprendre son corps, seule (si l’on est célibataire) ou à deux lorsque l’on est mariés. Là où de nombreuses méthodes telles que la PMA proposent de suppléer les corps pour obtenir une grossesse sans forcément comprendre en profondeur les causes de l’infertilité, la NaproTechnologie vient restaurer cette fertilité en accompagnant les couples dans le respect du mariage et de la dignité de la femme. Le rôle de l’instructrice quant à lui, est fondamental pour l’apprentissage de la méthode. Il faut savoir être à l’écoute et être disponible pour aider et soutenir les couples.

J’ai décidé de réaliser cette formation car nous sommes utilisateurs de cette méthode depuis trois ans maintenant. Fiancés, nous avions choisi de nous tourner vers cette méthode car j’avais à l’époque quelques soucis gynécologiques. De plus, nous souhaitions déjà nous former avant le mariage et ainsi « maîtriser » davantage les grossesses, surtout avec un quotidien qui allait être atypique et rythmé par l’armée. Le message de l’Église au sujet de la sexualité et de l’amour humain m’a tant touché que lorsque j’ai découvert cette méthode, j’ai compris qu’elle était l’incarnation de l’encyclique Humanae Vitae, un formidable message d’espérance et de liberté adressé à tous. Lorsque j’ai commencé à suivre cette méthode, j’ai senti que je devrais un jour me former. Ce temps est venu et après une première phase de formation fin 2020, je pourrai commencer à recevoir des couples en consultation.

T – Si vous deviez donner un conseil à toutes les femmes qui vont vous lire pour les aider à trouver leur voie et s’épanouir dans les projets qu’elles mènent, quel serait-il ?

M – Trouver sa voie, s’épanouir … c’est un formidable programme et bien sûr un désir ardent qui nous animent toutes. Je n’aurai malheureusement pas de conseil tout fait à donner mais des pistes de réflexion. Je crois fermement que plus l’on se connaît, plus on est capable de dire ce qui habite le fond de notre cœur et plus il est possible de poser un choix discerné. Mais selon moi, pour bien se connaître, il faut savoir se confronter au réel et dépasser ses limites. Je crois vraiment qu’aucun parcours n’est facile. Toute vie a son lot de souffrance et de doutes. Il faut néanmoins avancer avec la ferme conviction que nous ne sommes jamais seuls et que nous devons avec l’aide de notre intelligence et notre volonté avancer vers le chemin qui s’ouvre à nous.

Avoir le courage de poser des actes qui nous coûtent parfois peut être douloureux mais n’est jamais sans résultat. Cela peut commencer par des petits actes : savoir parler avec son père ou sa mère d’un sujet important, comprendre le système de pensées qui nous a forgé et accepter les blessures de l’enfance, de l’adolescence, pardonner… Autant d’actes qui permettent de dépasser certains mécanismes et d’accepter ses limites. Parfois, il nous est impossible d’avancer parce que nous n’acceptons pas la croix qui nous est donnée. Au delà de cette idée que nous devons accepter notre existence telle quelle est, trouver sa voie c’est avant tout savoir poser un regard d’émerveillement sur le monde et surtout sur les autres. Un chemin presque à contre courant de ce qui est véhiculé dans le monde dans lequel nous vivons.

T – Pour conclure, pouvez-vous partager avec nous votre citation favorite ?

M – C’est une petite phrase, empruntée à mon cher mari (qu’il tire lui même de la devise du 1er régiment de parachutistes) : Qui ose gagne ! Cela invite je crois non seulement se dépasser mais aussi à s’abandonner et poser un acte de confiance envers Celui qui nous a donné la Vie. Cette vie qui nous est donnée ici et maintenant et non celle que nous aimerions qu’elle soit. À nous d’oser pour faire fructifier les talents qu’Il nous a confiés.

Merci Margaux pour ces magnifiques réponses ! Rendez-vous sur sa page Instagram pour découvrir toutes ses belles créations.

De mon côté, j’ai hâte de vous présenter le projet pour lequel nous avons collaboré toutes les deux 🙂 Saurez-vous deviner lequel ? Voici un (gros) indice :

Crédit photos et dessins : Margaux Brunet.

6 réflexions sur “Les portraits de la rentrée : Margaux, illustratrice et future instructrice en Naprotechnologie

  1. Louiza dit :

    Très intéressant…

    Alors alors🧐🧐 je suppose que c’est vous qui êtes représentée dans ce dessin. Vous êtes devant un stand de livres et de jolis dessins : peut-être que vous allez publier un livre qui allie les sujets que vous traitez sur le blog et les illustrations de Margaux… vous portez aussi une très jolie robe donc peut-être que ce projet est le début de vos créations vestimentaires? Ou alors une vidéo particulière avec les illustrations comme une sorte de podcast illustré? J’espère avoir trouvé 😉😂.

    Bon week-end à toutes les deux en tout cas!

  2. Élise Lachaume dit :

    Quel bel entretien, chère Thérèse ! Margaux semble avoir, en plus de son joli talent, beaucoup de choses intéressantes à dire ! Ça donne envie de la connaître ! ^ ^

  3. Amaëlle dit :

    Merci pour cette entrevue très intéressante ! Quel bel équilibre s’en dégage ! J’aime beaucoup le dernier dessin, très impatiente d’en savoir plus !!

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