Notre foi nous rajeunit-elle ?

Cet article est paru en premier sur le blog Le Secret de Marie.

Le titre de cet article vous aura peut-être interpelée. Réciter son chapelet tous les jours aiderait-il à camoufler les rides ? Aller à la messe le dimanche ralentirait-il l’apparition des cheveux blancs ? Rien de tout cela, comme vous pouvez vous en douter. Mais n’avez-vous pas remarqué combien la plupart des religieuses étaient radieuses, quel que soit leur âge, alors même que l’on ne voit parfois qu’une petite partie de leur visage ? On remarque aussi, très souvent, des personnes d’un certain âge qui sont tellement lumineuses, qu’on en oublierait presque qu’elles sont déjà bien avancées sur le chemin de la vie. Comment expliquer cela ? Notre foi nous rajeunirait-elle ? Essayons de réfléchir ensemble à cela dans cet article.

Comme vous le savez peut-être, nous avons décidé, avec Agnès, d’appeler cette chronique « Rayonne ! ». Pourquoi ? Parce que pour nous, parler de beauté de la femme et d’élégance vestimentaire ne consiste pas à s’arrêter à quelque chose de superficiel ou d’extérieur uniquement. La beauté physique doit aller de paire avec une beauté morale et spirituelle. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille négliger la beauté extérieure, comme l’explique si bien Claire de Saint Lager dans La voie de l’amoureuse : « Il n’est pas tout à fait juste de penser que seule la beauté intérieure compte. Si cette beauté intérieure est trop enfouie, trop invisible, elle ne se donne à personne. La beauté intérieure doit déborder à l’extérieur. Elle déborde dans le courage, dans la douceur, dans la joie, dans la tendresse, dans la vie de celle qui la porte. La beauté intérieure doit irradier tout l’être et se manifester avec son visage unique et merveilleux à l’extérieur ». L’humilité ne consiste donc pas à se rendre laide ou à se cacher. Et faire en sorte d’être jolie, bien habillée, et agréable à regarder ne nous rend pas vaniteuse pour autant. Il s’agit donc, comme souvent, de trouver le juste équilibre.

Ce qu’il est crucial de comprendre, c’est que notre beauté extérieure doit trouver sa source dans une certaine intériorité et vertu morale. Ainsi, nous rayonnerons véritablement, d’une beauté beaucoup plus profonde et vraie, car elle trouve sa source en Dieu. C’est Staci Eldredge, dans son ouvrage Cœur de femme, qui disait :« Toute femme a une beauté à dévoiler. Toute femme. Parce qu’elle porte l’image de Dieu ». Je suis actuellement en train de lire une biographie de Sainte Jeanne d’Arc, et si le sujet de sa beauté physique n’a pas été abordé et ne le sera peut-être jamais, on sent pourtant, à chaque chapitre qui nous parle de ses vertus morales, combien elle rayonnait autour d’elle et influençait de façon positive ceux qu’elle côtoyait au quotidien. On sent que la beauté de son âme se reflète sur tout son corps, ses gestes, ses attitudes. Elle reste toujours soumise à Dieu et là où Il veut qu’elle soit pour Sa plus grande gloire, ce qui ne l’empêche pas de mener des hommes au combat et de devenir leur chef. Elle s’habille comme un homme et participe aux combats, et pourtant ne perd rien de sa féminité et des qualités inhérentes à sa nature. Lorsqu’elle passe, les hommes cessent de jurer. Sa bonté, sa prudence, sa miséricorde, sa paix, sa joie : toutes ces vertus rayonnent extérieurement et physiquement.

On peut aussi réfléchir à la beauté de la Sainte Vierge. Dans beaucoup d’apparitions, mais surtout à Lourdes, les voyant(e)s ont insisté sur la beauté de Notre-Dame, une beauté qu’ils n’avaient jamais vue sur cette terre. Elle était rayonnante, lumineuse et son sourire était doux. D’ailleurs, le sourire de la Sainte Vierge a même guéri Sainte Thérèse de Lisieux. On sent, à travers les divers récits de plusieurs apparitions, que sa bonté et sa pureté transparaissent de façon visible et tangible dans son apparence physique. Bien entendu, elle était préservée du péché originel, mais nous voyons justement combien la beauté d’une âme pure et ancrée en Dieu se reflète sur un visage, un corps, des gestes, des manières, la douceur de la voix, une attitude généreuse, etc.

Que devons-nous retenir de tout ceci ? Que la foi et la vertu nous rendent belles et rayonnantes ! Bien entendu, il ne s’agit pas de faire des calculs comme si c’était mathématique, ni de négliger notre apparence sous prétexte que nous récitons notre chapelet tous les jours 😉 Mais plus nous saurons nous détacher un peu de notre image et de notre apparence pour plaire à Dieu, plus nous cultiverons nos vertus, plus nous chercherons à rayonner d’une joie toute chrétienne, d’une paix complètement ancrée en Dieu et d’une foi à déplacer les montagnes, plus nous pourrons êtres ces témoins visibles dont le Ciel a besoin pour réconforter ceux qui souffrent et convertir les âmes qui s’égarent. La féminité et la beauté sont de grands moyens d’apostolat, ne l’oublions pas. La foi nous rajeunit et nous embellit, parce qu’elle nous rapproche de Dieu et nous éloigne du Mal. Elle nous transforme extérieurement parce qu’elle nous change déjà intérieurement.

Apprenons à méditer souvent sur la beauté de la Sainte Vierge, qui doit être notre modèle en toutes circonstances. Tâchons de faire nôtre cette devise « il faut combattre le mal avec le beau » (Marie Keyrouz). Et pour finir, je vous laisse méditer sur cette phrase de Jo Croissant, extraite de son livre La femme ou le sacerdoce du cœur : “La beauté fait partie de la grâce de la femme. La femme est belle, mais sa beauté ne vient pas de la régularité de ses traits, elle vient de la présence de Dieu en elle, de la lumière intérieure qui illumine ses traits. C’est Dieu en nous qui est beau”.

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Crédit photo : Pexels.

2 réflexions sur “Notre foi nous rajeunit-elle ?

  1. Clotilde dit :

    Très bel article ! Merci beaucoup !
    Effectivement, c’est « Dieu qui est beau en nous » (quelle belle phrase !) puisque « ce n’est plus moi qui vit mais c’est Jésus qui vit en moi ».
    À propos de la beauté de Ste Jeanne d’Arc, j’ai lu il y a plusieurs années un livre sur elle de Max Gallo (que je ne vous recommande absolument pas d’ailleurs !!) où il y avait des témoignages de soldats qui l’avaient côtoyée : ils disaient qu’elle était fort belle et que malgré la promiscuité des camps, jamais ils n’avaient eu de désirs malsains à son encontre car elle respirait la pureté et forçait le respect.

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