Les yeux fixés sur le Ciel

Je présente également le livre dans ce podcast.

Je vous propose aujourd’hui quelques extraits du livre de Teresa Dmochowska, Les yeux fixés sur le Ciel, itinéraire d’une mère de famille. Épouse et mère de six enfants, Teresa a la conviction que toute personne, quel que soit son état de vie, peut être entièrement donnée à Dieu. Elle cherche la plénitude dans sa vie familiale et conjugale, et nourrit la certitude que la sainteté est possible dans toute vocation… Toute la singularité de cet ouvrage vient de son auteur, qui a dû se cacher derrière le personnage d’une  » jeune paysanne française » pour livrer son journal spirituel. Pour échapper au régime communiste, Teresa Dmochowska fut contrainte d’écrire sous un pseudonyme. Que renferme ce journal d’une force rare ? Chaque phrase de son livre vient d’une profonde expérience. Teresa construit son journal en commençant toujours par une situation simple et connue, pour s’orienter vers Dieu et revenir vers la vie quotidienne avec la conscience de sa vocation. Ce journal montre comment s’accomplissent les grâces sacramentelles du baptême et du mariage face aux obligations de la vie quotidienne

« Le but de mes efforts doit être de trouver une nouvelle forme de sainteté, dans mes rôles de mère et d’épouse. Je n’ai pas besoin de fuir mes occupations, il me faut seulement être capable de leur donner un souffle de vie, de les transformer intérieurement. Mon travail et mes efforts, quelle belle prière ! (…) Les efforts liés à mon travail quotidien seront mon apostolat. Et la chapelle ? Ce sera ma maison, là où ma présence attentive brillera comme une veilleuse allumée toujours devant l’autel. »

« Mon Dieu, par quoi commencer ? Ici la vaisselle à faire, là le linge à trier, des chaussures abandonnées aux quatre coins de la maison, le sol plein de traces de boue. Petit à petit, je range le linge, je fais la vaisselle, je balaie le sol. Comme par un coup de baguette de la bonne fée, ma maison retrouve l’aspect d’une personne majestueuse et vivante, propre et soignée. Mon âme ce matin est aussi en désordre. En divers endroits traînent les résidus de la journée d’hier, les regrets, les préoccupations et le gros tas poussiéreux des divers tracas. Ils se mettent sur mon chemin et il m’est difficile d’avancer. Il faut que je mette patiemment un peu d’ordre là aussi. Comme dans ma maison, je dois balayer dans ces recoins chaque jour. Il me faut secouer courageusement mon âme de ses préoccupations, il me faut ranger les tourments et rejeter loin de moi l’inquiétude. Je viens d’essuyer la croix sur une étagère. Que sous le regard de Jésus, tout trouve sa juste place dans mon cœur ! »

« Je me mets à la poursuite de mon grand ennemi à la maison : la saleté. Sans discussion, elle doit partir et de suite. Pas de négociations avec cet ennemi. Et dans ma vie intérieure quand l’ennemi attaque ma foi, quand elle attaque ceux que j’aime ou mes enfants, on ne discute pas, on « prend le balai ». Dans la maison, il suffit parfois de passer un petit coup de balai pour enlever juste la poussière et d’autres fois, on s’attaque à tous les recoins avec entrain. Suis-je aussi exigeante pour mon âme que pour le sol de la maison ou les meubles ? Est-ce que je prends soin d’en enlever la moindre poussière ? Suis-je sensible à la chasteté de mon âme autant qu’à la propreté de ma maison ?« 

« La beauté. Un petit rien peut la faire apparaître, il suffit parfois d’une fleur, une jolie broderie sur la nappe ou un tableau au mur. Je prends grand soin de ces détails. La maison n’abrite pas uniquement nos corps. Elle est aussi un sanctuaire de l’amour : conjugal, filial, paternel, humain et divin. Tout cela compose un harmonieux ensemble. C’est pourquoi mes balais, brosses et serpillères ont toute mon estime et mon travail monotone également. Tout cela encadre l’intimité de nos cœurs et la présence divine dans les recoins les plus secrets de nos existences. »

« Un tas de linge sale, non, vraiment, cela n’enchante personne ! Les vêtements sont mis n’importe comment, tout est mélangé, taché, abîmé et inutilisable en l’état. J’éprouve le même dégoût face à l’avarice, à l’impolitesse et l’égoïsme des gens. Est-il possible que notre nature soit autant habitée par le péché qu’il lui soit impossible de retrouver un chemin de simplicité et de justice ? Je sais bien, moi aussi, que j’ai laissé s’endormir la fraîcheur de mon amour par ma faiblesse et mon manque de discernement. Moi aussi, j’ai déformé l’image du Christ dans mon âme. Quand je fais ma grande lessive, j’aimerais apprendre, m’inspirer de ce travail. À combien d’efforts faut-il consentir pour retrouver la blancheur originel de mon âme ? Toi, grande lessive, raconte-moi encore l’histoire de la renaissance spirituelle que nous pouvons vivre par la liturgie et les sacrements !« 

Je présente également le livre dans ce podcast.

Si vous souhaitez lire l’ouvrage de Teresa Dmochowska, vous pouvez vous le procurer ici. En commandant ce livre sur Livres en famille et à partir de mon site, vous me permettez de toucher une modeste commission, sans pour autant payer plus cher, et ainsi de financer la maintenance et la mise à jour de ce site 🙂 Merci d’avance 😉

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Crédit photo : Pexels.

4 réflexions sur “Les yeux fixés sur le Ciel

  1. Clotilde dit :

    Merci pour ce retour de lecture. Ce livre a l’air magnifique !!! J’aime tellement le parallèle entre la saleté/propreté de la maison et la saleté/propreté de l’âme, cela élève l’idée parfois déformée qu’on peut se faire de la vie quotidienne un peu trop terre à terre. Comme l’auteur je suis persuadée que nous avons bien une vocation à la sainteté même dans le mariage, et cela passe évidemment par l’accomplissement du devoir d’état. La différence avec la vie religieuse, c’est que dans la vie religieuse on SAIT que c’est une vocation tandis que là on doit s’en convaincre chaque jour, ce qui peut nous faire perdre du temps…

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