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Cette jeune femme commence son témoignage en disant qu’elle n’a jamais été convaincue par la pratique du port du voile ou de la mantille à la messe. Malgré les conseils de son père et l’exemple de sa sœur, elle n’en comprenait pas l’utilité. « Cela m’a pris presque vingt ans pour être pleinement convaincue de la beauté de se couvrir la tête à l’église ; vingt ans pour trouver paix et délice lorsque j’incline ma tête couverte devant la Sainte Présence de Notre Seigneur. » Avant d’en arriver là, Mary avait toutes les excuses possibles et imaginables, qu’elle appellera « la litanie de celle qui ne porte pas de mantille » : « Je serai une distraction ; je serai distraite ; je vais faire croire aux gens que j’essaie d’être une super sainte ; en quoi mes cheveux sont-ils plus distrayants qu’un morceau de dentelle de toute façon ? ; je chante à la chorale, je vais devenir un spectacle pour tout le monde si je porte une mantille ; est-ce que ce n’est pas quelque chose de vieux jeu dont je n’ai pas du tout envie de me préoccuper de toute façon ? ».
Puis, un jour, elle tombe sur une photo d’une mère et sa fille portant une mantille : « elles irradiaient de respect et de féminité. Je les dévisageais. En y repensant, je ne peux attribuer ce moment de grâce qu’au long travail du Saint Esprit sur mon cœur ». En commandant sa mantille sur le site Veils by Lily, elle tombe sur cette explication : « le voile est un sermon visible, une proclamation publique que Notre Seigneur EST Notre Seigneur, que nous l’aimons et que nous voulons lui obéir. C’est une affirmation qui va à l’encontre de la société actuelle qui ne fait que proclamer « je ne servirai pas » (non serviam). Le voile est un signe de la grande dignité inhérente à la femme, qui a la capacité de recevoir la vie en elle, la vie naturelle mais aussi la vie surnaturelle de Dieu. C’est un message important que le monde a besoin d’entendre, aujourd’hui plus que jamais ! ».
« Le fait de se voiler la tête devant la Présence réelle pour les femmes, n’est pas un symbole de la suppression de la femme ou du patriarcat comme le disent certains. Au contraire, c’est une reconnaissance, par l’homme et par la femme, de leur propre dignité, chacun en temps qu’individus mais aussi comme image de l’épouse du Christ, l’Église. Comme on me l’a répété plusieurs fois, tout ce qui est sacré devrait être voilé, que ce soit le Saint des Saints, le tabernacle, ou le corps humain. Une femme portant le voile dans le sanctuaire se réjouit du caractère sacré de la création de Dieu qu’est la femme ; elle symbolise aussi la soumission de l’Église à son époux, Notre Seigneur Jésus Christ. Mais, surtout, elle s’efface pour devenir un signe visible du fait que le Divin Roi habite en nous à chaque fois que nous entrons dans son sanctuaire. »
« Porter la mantille m’a rappelé qui est le Christ, que je dois L’adorer, moi, petite créature cachée sous ce voile. Ce n’est pas une question d’infériorité par rapport aux hommes, mais plutôt de mon infériorité par rapport à Dieu. Et à la lumière de siècles de tradition de ce qui a toujours été demandé aux femmes, de beauté, de mystère, de sacré, de se voiler devant la source de sa beauté et de son mystère, qui suis-je pour aller à l’encontre de cela ? Après tout, il s’est effacé sous la forme d’une hostie…qu’est-ce qu’un bout de dentelle en comparaison ? »
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Crédit photo : Femme à part.