Voici un résumé de la pensée de Marie-Estelle Dupont sur les personnes toxiques. Si ce sujet vous intéresse, vous pouvez aussi écouter ce podcast.

Voici les stratégies que Marie-Estelle Dupont propose pour ne pas tomber dans les pièges des personnes toxiques, ou pour sortir de ces pièges :

1. Prendre conscience / reconnaître les schémas
   • Identifier ses blessures passées, les croyances qui influencent son fonctionnement.
   • Observer ses réactions automatiques (colère, peur, culpabilité, honte), essayer de voir ce qui les déclenche, de quel passé ils proviennent.
2. Accueillir les émotions, plutôt que de les refouler ou de les nier
   • Ne pas juger ce qu’on ressent comme « mauvais », mais considérer que ces émotions sont des signaux.
   • Méditation de pleine conscience, introspection, écriture, thérapies pour laisser émerger ce qui est enfoui.
3. Se remettre en position d’acteur / de responsabilité
   • Accepter qu’on ne peut pas toujours choisir ce qui nous est arrivé, mais on peut choisir ce qu’on en fait.
   • Construire ou reconstruire une image de soi fondée sur ses valeurs, ses limites, ce qui est sain pour soi.
4. Mettre des limites, protéger son espace psychique
   • Dans les relations (famille, couple, travail), apprendre à dire non, à poser des limites émotionnelles.
   • Éventuellement réduire le contact avec les personnes dont le comportement réveille systématiquement des blessures, ou dont les interactions sont destructrices.
5. Travailler avec des professionnels si nécessaire
   • Thérapie pour explorer les blessures anciennes, restructurer les croyances, sortir de l’emprise psychologique.
   • Peut aussi impliquer un travail sur les liens familiaux toxiques : se libérer de la culpabilité, de la pression des héritages familiaux.
6. Auto‑soin et pratiques quotidiennes
   • Prendre soin de ses besoins corporels, de son énergie, de son repos.
   • S’entourer de relations saines, de personnes qui respectent, qui écoutent, qui soutiennent.
   • Cultiver la bienveillance envers soi-même, comprendre que le chemin de la libération prend du temps.

Ce à quoi il faut faire attention : les pièges

• Penser que la personne toxique va changer immédiatement ou que tout dépend de l’autre. En grande partie, le travail est intérieur, même si parfois l’autre peut aussi changer.
• Se victimiser sans activer sa capacité d’action : vivre dans le ressentiment sans travailler à sa propre libération ne résout pas la souffrance. Dupont met en garde contre le rôle de victime qui fige.
• Minimiser ses propres limites, ses propres besoins, pour plaire ou éviter le conflit.
• Se précipiter dans une rupture brutale sans prendre en compte les conséquences psychiques (solitude, culpabilité, etc.) — il ne s’agit pas toujours d’abandonner, mais parfois de rééquilibrer.

Ce qu’on peut retenir comme posture pour se protéger et guérir

• Développer la lucidité : savoir repérer quand une relation ou un comportement nous fait du mal, reconnaître les émotions qu’il suscite.
• Se donner le droit d’établir des limites, et de les faire respecter.
• Cultiver une relation saine avec soi‑même : estime, compassion, écoute de ses besoins.
• Prendre soin de son environnement : choisir de s’entourer de personnes qui nous renforcent, qui respectent, qui savent écouter.
• Se donner du temps : la blessure guérit rarement rapidement, et ce processus demande constance, patience, parfois accompagnement.

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