« Être ce que l’on est en vérité, sans complexes ni agressivité »

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Beaucoup de femmes se demandent quelle est leur place dans le monde, leur vocation propre, ce qu’elles ont de spécifique à apporter à leur foyer, à la société, à Dieu. Dans son livre intitulé La Femme ou le sacerdoce du cœur, dont je me propose de vous donner quelques extraits et points clés, Jo Croissant essaie de répondre à toutes ces questions et de (re)donner conscience aux femmes de l’importance du rôle qu’elles ont à jouer en cette vie, et par là trouver les clés qui vont les aider à s’épanouir dans leur spécificité et leur identité propre.

  1. À la recherche de son identité

Dans son préambule, l’auteur constate que la femme n’a jamais été aussi libre et libérée en apparence, et qu’elle traverse pourtant une crise d’identité très forte. Il nous faut donc « retrouver le vrai sens de la vocation de la femme, dans une recherche authentique, nous débarrassant de tous les vieux stéréotypes qui nous entravent dans cette démarche ». Dans le récit de la Genèse, on peut constater que Dieu crée l’homme et la femme à son image, et que la femme est créée à partir de la côte de l’homme pour lui faire « une aide semblable à lui » (Genèse II, 18-25). En s’appuyant sur l’étymologie hébraïque des mots homme et femme, on constate que le corps et l’esprit de l’homme ont été conçus pour la lutte et la conquête de la terre, alors que celui de la femme est davantage en souplesse et en tendresse, fait pour accueillir, consoler et donner la vie : « La femme est tirée de l’homme mais l’homme naît de la femme ». Homme et femme sont différents, mais doivent apprendre à cohabiter malgré les conséquences du péché originel.

        2. Fille de Dieu

« En rejetant le paternalisme, (la femme) s’est coupée de la paternité qui a le pouvoir de la faire devenir adulte, restant ainsi une éternelle adolescente ». La relation au père terrestre mais aussi au Père du Ciel a beaucoup d’importance pour la façon dont la femme va grandir, mûrir et se situer par rapport aux hommes. La femme doit retrouver son innocence ou esprit d’enfance, et guérir ses blessures afin de pouvoir avancer sur le chemin de son épanouissement. « Plus encore que l’homme, la femme est sensible au regard que l’on porte sur elle. Elle a besoin d’être reconnue, de plaire, d’être admirée, mais plus profondément d’être aimée ». En se mettant sous le regard de Dieu et non sous celui des hommes, la femme accepte d’être regardée avec bienveillance, espérance, miséricorde, et ce regard va l’aider à se purifier et s’accepter avec humilité. « La femme, comme l’homme, si elle veut se réconcilier avec elle-même, doit retrouver cette filiation (avec Dieu), elle doit aussi prendre conscience qu’elle aura à la vivre d’une manière différente, dans un type de relation au monde et à Dieu qui n’est pas le même que celui de l’homme ».

       3. Épouse

« Épouser, c’est sortir de soi-même pour se donner à l’autre ». La femme a le don de soi pour vocation, mais parfois elle peut chercher à dominer l’autre, et l’homme en particulier, par la ruse. « La vocation de la femme c’est l’amour, et dans l’amour de la femme il y a quelque chose de l’amour de Dieu ». Jo Croissant parle ensuite de la soumission de la femme, intimement liée à l’humilité, qui doit être bien comprise : la femme se met sous la protection de l’homme, elle est aussi son soutien dans ses missions (sous-mission). « C’est par le oui de la femme, par le don inconditionnel de sa vie, que le monde sera sauvé. C’est pourquoi (…) c’est la femme qui doit changer la première et se laisser transformer par Dieu pour ensuite transformer le monde”. L’auteur conclut cette partie en rappelant l’importance de reconnaître les différences (physiques, psychologiques) entre l’homme et la femme, puis sur la relation qui existe entre amour et croix.

      4. Mère

Les femmes ne veulent plus enfanter. « Or, une femme ne peut trouver son plein épanouissement que si elle est fidèle à sa vocation » de maternité, charnelle ou spirituelle. « En refusant d’enfanter dans sa chair, elle devient stérile spirituellement ». Ce refus vient souvent du fait que la maternité reste l’un des obstacles qui empêche la femme de se faire l’égale de l’homme. Donner sa vie et parfois son sang représente un sacrifice que certaines femmes ne veulent plus faire. « C’est dans l’oblation que la femme devient féconde ». Méditons les mystères joyeux avec Marie pour comprendre l’exigence de notre vocation et la prendre pour modèle.

      5. La grâce de la femme

La femme doit manifester les fruits de l’Esprit, notamment à travers le silence, la paix intérieure, la maîtrise de soi, la tendresse, la chasteté, la beauté, surtout au cœur de la famille. « L’action que l’homme exerce sur le monde de façon visible et qui lui est extérieure, la femme l’accomplit à l’intérieur d’elle-même, d’une façon invisible, comme se forme l’enfant dans sa propre chair ».

« Ce chef d’œuvre de la Création redeviendra réalité si la femme comprend qu’elle a besoin de l’homme, qu’elle ne peut se passer de lui, et que pour retrouver son identité, elle doit se tourner vers lui. Alors elle lui offrira toutes les richesses de son cœur aimant et pourra recevoir tout ce qu’il a à lui donner. Ainsi ils atteindront ensemble leur plein épanouissement et le bonheur auquel Dieu les appelle ».

Et vous, avez-vous trouvé votre place en ce monde ? Partagez-vous les mêmes réflexions que Jo Croissant ?

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Si vous souhaitez lire l’ouvrage complet de Jo Croissant, vous pouvez vous le procurer ici. En commandant ce livre sur Livres en famille et à partir de mon site, vous me permettez de toucher une modeste commission, sans pour autant payer plus cher, et ainsi de financer la maintenance et la mise à jour de ce site 🙂 Merci d’avance 😉

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Crédit photo : Pexels.

21 réflexions sur “« Être ce que l’on est en vérité, sans complexes ni agressivité »

  1. Angelilie dit :

    J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte. blog très intéressant. Je reviendrai. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir

    • femmeapart dit :

      Merci beaucoup pour ton gentil commentaire! Je suis allée faire un tour sur ton site et ça m’a donné envie d’échanger de fond d’écran sur mon ordinateur au bureau, je pense que je vais trouver mon bonheur 😊 bonne fin de journée!

  2. Elisée Bachiyr dit :

    Vous nous avez une fois de plus invité par ce regard porté à l’oeuvre de JO Croissant, à une introspection profonde de notre essence même de femme, formidable! Et c’est tellement vrai. Puisse Notre Créateur nous accompagner dans notre chemin de retour à notre source originelle : “revenir à la conscience de l’importance du rôle que nous avons à jouer en cette vie, et par là même trouver les clés qui vont nous aider à nous épanouir ” Car nombreuses sommes nous à être passé à côté de l’essentiel, dans cette société de tous les bouleversements et excès. Merci de nous interpeller!

    • femmeapart dit :

      Merci pour votre commentaire! Connaissiez-vous ce livre ou cet auteur avant de lire mon article? Je l’ai découverte grâce à une amie et j’avoue que j’ai été conquise par ses mots justes, simples mais tellement profonds en meme temps qui nous forcent un peu à réfléchir sérieusement à notre vocation et nos devoirs de femme 🙂

  3. Elisée Bachiyr dit :

    oh! j’avoue que non ce n’est que par le biais de l’article, que vous avez judicieusement su me le faire découvrir. Chapeau à vous! Je tenais particulièrement à vous demander d’où vous tirez votre si riche et abondante inspiration pour vos posts ? En tous cas merci de nous enrichir énormément à travers cette plateforme, à laquelle je me suis délicieusement abonnée…rires! Bonne continuité et que votre vision pour ce cadre se révèle pleinement.

    • femmeapart dit :

      Le féminin et tout ce qui y touche, sur la forme ou le fond, me passionne! Je m’inspire de mes expériences, de mes lectures, de mes recherches en ligne, de mon quotidien…bref je trouve l’inspiration un peu partout! J’ai aussi des lectrices qui me demandent directement d’aborder certains sujets, j’essaie de répondre à toutes les attentes 😊

  4. Anwen dit :

    Bonjour,
    Les forces agissantes de la Maternité ont créé une humanité droite, docile, disciplinée…. d’abord, jusqu’au débordement des passions de l’homme. Mais, pendant cette époque primitive, quel Paradis était la Terre !… Nulle révolte ! nul mensonge ! nulle rébellion !
    Dans tous les hommes, à moins qu’ils ne soient des monstres, le souvenir maternel a laissé dans l’âme une impression profonde faite de respect et de tendresse sacrée.
    Si tous les enfants étaient élevés dans la Vérité, il n’y aurait pas d’homme méchant.
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/
    Cordialement.

  5. Anne C dit :

    Ok ce livre contient des choses intéressantes mais il faudrait peut être un petit rappel de qui est Jo Croissant……. !!!!!! Je ne suis pas certaine qu’elle soit un exemple de femme à suivre!

  6. arbredelacroix dit :

    Pour critiquer cet article, je ne le critique pas méchamment. Qu’on ne croit pas qu’il y ait une intention malveillante. Il s’agit plutôt d’une correction. Je vois des choses erronées, je m’efforce de les corriger, sans méchanceté.

    Critique de cet article : l’image de la dame en haut de l’article ne me plaît pas. Dommage, l’idée de souffler le pissenlit était bonne mais malheureusement, on dirait qu’elle a l’arrière de l’épaule découverte, son haut étant transparent… Il faut absolument corriger cela. Des tenues impudiques qui traînent sur un blog promouvant la pudeur, c’est l’hôpital qui se moque de la charité.

    Sinon, je suis d’accord avec cet article.

    Modestie selon st Louis-Marie Grignon :

    “Sans elle l’on travaille en vain A sanctifier le prochain, Et, comme l’on croit d’ordinaire Bien moins à l’oreille qu’aux yeux, La modestie est nécessaire Pour élever les cœurs aux cieux.

    Souvent, loin de guérir un mal, On cause un horrible scandale Par le défaut de modestie, Quoiqu’on prêche la sainteté; Si l’extérieur n’édifie, On perd sa peine, en vérité.”

    Qui montre des spectacles immoraux avec des modèles de mannequins est lui-même immoral, car la fin ne justifie jamais les moyens. C’est ce qu’ordonne le 6ème commandement : fuir les images, les spectacles immoraux. “Le sixième commandement : Tu ne commettras pas d’actes impurs, nous interdit toute impureté, c’est-à-dire les actions, les paroles, les regards, les livres, les images, les spectacles immoraux.”

    Il est vrai, cette dame Jo Croissant dit des choses intéressantes dans son livre, d’après ce que j’ai pu lire. Néanmoins, il est toujours dangereux de lire une hérétique, qu’elle en soit consciente ou non, appartenant à la communauté des Béatitudes. C’est pourquoi il est très important de laisser les spécialistes d’un domaine se renseigner même dans ce genre de livre, car ils sont dangereux pour ceux qui n’ont pas grâce d’Etat.

    “Il ne convient pas que les chercheurs et les praticiens d’un art exposent sans prudence à leurs clients, au détriment de l’âme et du corps, ce qui est pour eux-mêmes science utile. Il ne faut pas laisser s’accréditer l’opinion erronée, si répandue au temps de « l’illuminisme » qu’il suffit de savoir pour être vertueux. Cette opinion, toujours dangereuse, est ici mortelle.” Pie XII.

    Femmeapart est une spécialiste de la féminité, c’est son “métier”, elle a donc grâce d’Etat comme chercheuse, pourvu qu’elle se soit protégée elle-même par la lecture du catéchisme pour adulte comme le catéchisme du concile de Trente, st Pie X et Spirago, ainsi qu’avec des encycliques contre le modernisme et de solides bases pour éviter les hérésies modernes. Il ne faut surtout pas lésiner les points de foi.

    De bonnes apologétiques également. Je recommande celle de Deviviers.

    Les points de mœurs à connaître pour être protégé dans la lecture de livres de ce genre demande aussi des auteurs antilibéraux spécialistes du féminin (hé oui, les femmes ont aussi leurs auteurs antilibéraux à lire…). Lettres de Mme Swetchine, Mgr Landriot, La Femme Forte, La Femme pieuse, Conférence aux dames du monde pour faire suite à la Femme Forte et à la Femme pieuse et surtout l’auteur des Paillettes d’or dont on trouve les oeuvres sur Gallica : Adrien Sylvain, fervent admirateur de st François de Sales. Enfin, pour la recherche, lire Fénelon, Education des filles, Silvio Antoniano, Traité de l’éducation et d’autres dont la foi et les moeurs ne sont pas suspects. On adaptera ces oeuvres aux temps présents une fois qu’on sera suffisamment savant. Les livres que je cite sont en ligne. Ainsi, on est enfin prêt pour l’apostolat.

    Celui qui se lance sans bases dans l’apostolat est un chien fou. Qui aime le danger y périra. Quand un aveugle guide un aveugle ou quand un ignorant guide un ignorant, ils tombent tous les deux dans un trou.

    Enfin, je ne le répéterai pas assez : en matière de pudeur, de longueur de vêtement ou de miséricorde, mieux vaut trop que pas assez. Mieux vaut être pris pour coincé et de mauvais goût qu’être trouvé impudique. D’ailleurs Adrien Sylvain remarquait que ceux qui exagéraient en matière de pudeur avaient ensuite des grâces de vocation…

    Pie XII : Dans l’attitude à observer à l’égard de la mode, la vertu tient le juste milieu. Ce que Dieu vous demande est de vous souvenir toujours que la mode n’est pas ni ne peut être la règle suprême de votre conduite, qu’au-dessus de la mode et de ses exigences, il y a des lois plus hautes et impérieuses, des principes supérieurs et immuables qui, en aucun cas, ne peuvent être sacrifiés au gré du plaisir ou du caprice et devant lesquels l’idole de la mode doit savoir abaisser sa fugitive toute-puissance. Ces principes ont été proclamés par Dieu, par l’Eglise, par les saints et les saintes, par la raison et par la morale chrétienne. Ce sont des signaux qui marquent les limites au-delà desquelles ne fleurissent pas les lis et les roses, où la pureté, la modestie, la dignité et l’honneur féminins n’exhalent plus leurs parfums, mais où souffle et règne un air malsain de légèreté, de langage équivoque, de vanité audacieuse, de fatuité dans le coeur tout autant que dans l’habillement. Ce sont ces principes que saint Thomas d’Aquin énonce et rappelle touchant la toilette de la femme en indiquant quel doit être l’ordre de notre charité et de nos affections : le bien de notre âme l’emporte sur celui de notre corps, et nous devons préférer à l’avantage de notre propre corps le bien de l’âme de notre prochain. Dès lors, ne voyez-vous pas qu’il existe une limite qu’aucune forme de mode ne peut permettre de dépasser, une limite au-delà de laquelle la mode se fait source de ruines pour l’âme de la femme et pour l’âme d’autrui ?

    … qui doivent connaître les tentations qu’elles peuvent provoquer.

    Certaines jeunes filles diront peut-être que telle façon déterminée de se vêtir est plus commode et aussi plus hygiénique ; mais si elle devient pour le salut de l’âme un péril grave et prochain, elle n’est certainement pas hygiénique pour votre esprit et il est de votre devoir d’y renoncer. La volonté de sauver leur âme a rendu héroïques les martyres, telles les Agnès et les Cécile, au milieu des tourments et des lacérations de leur corps virginal. Vous, leurs soeurs dans la foi, dans l’amour du Christ et dans l’estime de la vertu, vous ne trouveriez pas au fond de votre coeur le courage et la force de sacrifier un peu de bien-être, un avantage physique, si l’on veut, pour garder saine et pure la vie de vos âmes ?

    Et si, pour un simple plaisir personnel, nul n’a le droit de mettre en péril la vie corporelle des autres, n’est-il pas encore moins permis de compromettre le salut, donc la vie même de leurs âmes ? Si, comme le prétendent certaines, une mode audacieuse ne produit sur elles aucune impression mauvaise, que savent-elles de l’impression que les autres en ressentent ? Qui les assure que les autres n’en retirent pas de mauvaises incitations ?

    Vous ne connaissez pas le fond de la fragilité humaine ni de quel sang corrompu ruissellent les blessures laissées dans la nature humaine par le péché d’Adam avec l’ignorance dans l’intelligence, la malice dans la volonté, l’avidité du plaisir et la faiblesse à l’égard du bien ardu dans les passions des sens, à tel point que l’homme, souple comme la cire pour le mal, « voit ce qui est mieux et l’approuve, et s’attache au pire », à cause de ce poids qui toujours, comme du plomb, l’entraîne au fond. Oh ! combien justement on a observé que si certaines chrétiennes soupçonnaient les tentations et les chutes qu’elles causent chez les autres par leur toilette et les familiarités auxquelles, dans leur légèreté, elles accordent si peu d’importance, elles s’épouvanteraient de leur responsabilité !

    Conseils aux mères chrétiennes…

    A quoi Nous n’hésitons pas d’ajouter : O mères chrétiennes, si vous saviez quel avenir d’angoisses et de périls intérieurs, de doutes mal réprimés, de hontes mal contenues vous préparez à vos fils et à vos filles, en les accoutumant imprudemment à vivre à peine couverts, en leur faisant perdre le sens délicat de la modestie, vous rougiriez de vous-mêmes et vous redouteriez la honte que vous vous faites à vous-mêmes et le tort que vous causez à ces enfants que le ciel vous a confiés pour les élever chrétiennement.

    Et ce que Nous disons aux mères, Nous le répétons à nombre de femmes croyantes et même pieuses qui, en acceptant de suivre telle ou telle mode audacieuse, font tomber par leur exemple les dernières hésitations qui retiennent une foule de leurs soeurs loin de cette mode qui pourra devenir pour elles une cause de ruine spirituelle.

    Tant que certaines toilettes provocantes demeurent le triste privilège de femmes de réputation douteuse et comme le signe qui les fait reconnaître, on n’osera pas les adopter pour soi. Mais le jour où ces toilettes apparaissent portées par des personnes au-dessus de tout soupçon, on n’hésitera plus à suivre le courant, un courant qui entraînera peut-être aux pires chutes.

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