Ces défauts qui rendent les femmes insupportables

Défauts

Il y a un concept très à la mode et dont tout le monde parle dans les médias. On le présente comme une révolution, et les personnes qui en parlent disent que cela a changé leur vie. De quoi s’agit-il ? Du développement personnel. Ce terme peut vous paraître plus ou moins familier. Pour en donner une définition assez générale, il s’agit de mettre en œuvre ce qui est en notre pouvoir pour atteindre son plein épanouissement, mieux se connaître et ne plus se laisser enfermer ou conditionner par le regard de l’autre. Si certains livres et certaines approches sont intéressantes (mais pas franchement révolutionnaires : il s’agit la plupart du temps de bon sens), le développement personnel poussé à l’extrême rend les personnes qui en sont adeptes égocentriques, et incapables d’écouter l’avis et les conseils de leurs proches. Si l’on n’y prête pas attention, on s’enferme dans une bulle illusoire consistant à se dire que nous avons raison, que c’est notre moi et uniquement notre moi qui prime en toutes circonstances.

Certains exercices de développement personnel peuvent aider à prendre confiance en soi, à s’épanouir, à trouver sa vocation, à surmonter ses anxiétés, à être plus heureuses, ou encore à mieux évoluer en société. Tout n’est donc pas à rejeter en bloc. Mais méfiance, car le développement personnel, couplé aux discours actuels de la société sur les femmes (elles doivent s’imposer, reprendre le pouvoir, faire passer leur bien-être et leur carrière avant leur enfant, leur mari, ou tout autre “obstacle”) peut faire beaucoup de mal, et pousser certaines femmes à cultiver leurs défauts plutôt que d’essayer de les éradiquer, et se replier égoïstement sur elles-mêmes, au lieu de trouver un juste équilibre entre don de soi et temps pour soi. Toutes les femmes ne sont pas comme cela, bien entendu, mais il est facile de se laisser “contaminer” par des discours que l’on entend à longueur de journée. Essayons, même si ce n’est pas très à la mode, d’être de saintes femmes, des femmes qui n’ont pas peur de se sacrifier pour les autres, des femmes qui savent aussi se pardonner à elles-mêmes lorsqu’elles ne sont pas aussi parfaites qu’elles le voudraient ou que l’on voudrait qu’elles soient, des femmes à part.

Et pourquoi ne pas commencer par ces défauts assez communs au sexe féminin et contre lesquels nous avons souvent du mal à lutter ?

  • la sensibilité. Les femmes sont, pour la plupart, très sensibles, c’est un fait. Ce n’est pas un mal en soi, mais cela peut le devenir lorsque cela se transforme en “sensiblerie”, lorsque nous pleurons pour un oui ou pour un non, lorsque nous sommes beaucoup trop susceptibles et que nous ne supportons pas la moindre critique ou même la moindre remarque, et que nous interprétons négativement le plus petit froncement de sourcil ou soupir.
  • le besoin de plaire. C’est inscrit au cœur de chaque femme, nous avons besoin d’être aimées, de plaire, d’être regardées. Nous voulons que les hommes nous trouvent belles, nous admirent. Nous voulons être le centre du monde. Bien entendu, je caricature un peu (beaucoup). Cependant, ayons conscience de cette tendance de notre nature et soyons attentives à ne pas devenir superficielles, vaniteuses ou encore sensuelles et séductrices.
  • le manque de douceur. Être douce ne signifie pas être faible, ne jamais hausser le ton ou être une femme insipide. Cela signifie simplement ne pas agir en vieille fille aigrie, et faire son possible pour ne pas être abrupte ou agressive. La vie nous pousse parfois à être sur la défensive, à prendre un peu d’indépendance, à devoir nous débrouiller toutes seules. Ce n’est pas une raison pour être acerbe ou brutale dans nos propos. Essayons toujours, autant que possible, de faire preuve de savoir-vivre et d’élégance, autant dans nos vêtements que dans notre attitude.
  • ne pas accepter d’avoir tort. Les femmes sont parfois trop têtues, ou, en tout cas, pensent trop facilement qu’elles ont toujours raison. Nous voulons souvent avoir le dernier mot, quitte à partir dans de longs débats. Acceptons d’avoir tort, ou même d’avoir raison sans que cela ne soit reconnu par tous. Sachons recevoir avec intelligence les remarques d’autrui.
  • vouloir que l’on devine notre pensée. Cet état d’esprit occasionne souvent des tensions ou des discordes avec les hommes, qui ne fonctionnent pas du tout comme nous. Apprenons à dire très  simplement ce que nous pensons, ce dont nous avons besoin. Inutile de parler par énigmes ou de laisser sous-entendre, cela aura peu de chances de fonctionner 😉
  • se comparer aux hommes. Je vous en ai déjà parlé dans de nombreux articles, nous sommes des femmes et ne pourrons nous épanouir qu’en tant que telles. Les hommes ne sont ni nos ennemis, ni nos enfants, ni nos servants. Sachons leur laisser leur juste place, sans chercher à les infantiliser ou à les dominer. Travaillons ensemble pour le bien commun!
  • le bavardage. Et oui, nous nous faisons souvent moquer pour cela : nous parlons souvent beaucoup trop. Est-ce vraiment un défaut ? Oui, si nous nous écoutons trop, sans laisser de place à l’autre et sans l’écouter. Oui, si nous passons notre temps à critiquer notre prochain ou à parler inutilement.

Cet article n’a pas pour but de dénigrer les femmes ou de les déprimer d’ailleurs. Mais dans un monde qui nous pousse toujours plus à être égoïstes, à faire ce que nous voulons et à nous laisser aller à tous nos instincts sous prétexte d’épanouissement et de développement personnel, je pense qu’il est bon aussi de regarder la réalité en face et de repenser à tous ces défauts plus ou moins importants qui freinent notre cheminement vers le Ciel et peuvent aussi faire du mal autour de nous. Sachons, avec humilité, reconnaître que nous avons toutes besoin de progresser, et tout mettre en œuvre pour devenir de saintes femmes. Car, après tout, c’est le seul objectif qui compte, non ?

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13 réflexions sur “Ces défauts qui rendent les femmes insupportables

  1. pierrefavrebocquet dit :

    Sans aucun doute, c’est le seul objectif qui compte! Et je crois qu’il est bon de le rappeler.

    “ne pas accepter d’avoir tort” je crois que ce n’est pas l’apanage des femmes 😉 et que bon nombre d’homme pourrait lire certaines de ces lignes pour eux, et non pour les Femmes. Je pensent par exemple à “Sachons, avec humilité, reconnaître que nous avons toutes besoin de progresser, et tout mettre en œuvre pour devenir de saintes femmes”, la phrase suivante aurait été parfaitement juste “Sachons, avec humilité, reconnaître que nous avons tous besoin de progresser, et tout mettre en œuvre pour devenir de saints hommes”, n’en déplaisent à certains contempteur de Facebook…

    Par ailleurs, je trouve courageux de reconnaître ses défauts en place publique. Et pour cela je vous félicite, car vous faites une démonstration d’humilité et d’abnégation, qui mettent en avant vos valeurs chrétiennes.

    Il y a certains membres du sexe fort, qui pourrait bien avoir à apprendre de celle qu’ils considèrent comme “de simple femme”. Cette apprentissage leur permettrai de se hisser a un niveau qu’ils auraient déjà du atteindre. Si mon propos est véhément, c’est parce qu’ils me font honte. Eux qui se prévalent d’être meilleur que vous devraient être capable de témoigner attention, bienveillance, soutient, amour, compréhension et compétence. Compétence dans leur rôle de chef, dans leur rôle de guide… dans leur rôle d’Hommes tout simplement.

    • femmeapart dit :

      Merci Pierre pour ton commentaire! C’est vrai que certaines choses sont applicables aux deux sexes, mais je voulais ici encourager chacune à se regarder avec courage et sincérité, en essayant vraiment de faire le point sur ce qui pouvait être amélioré. Certains hommes manquent de délicatesse, c’est vrai, mais certaines femmes ont vraiment du mal à se remettre en question aussi, et je comprends très bien que cela puisse les agacer. Parfois, le fait de hausser le ton peut permettre d’aider à une certaine prise de conscience de ses défauts. Encore faut-il savoir le faire de la bonne manière et à juste propos, c’est encore autre chose.

  2. Non Non Non dit :

    Mais vous n’avez pas honte? Véhiculer des clichés de la société patriarcale sur les constructions féminines de la sorte… Et ce n’est ni une question de point de vue, ni une question d’opinion : ce sont des faits et des études scientifiques et sociologiques qui vous donnent tort. Je vous en supplie, lisez un peu, documentez vous, discutez avec des spécialistes avant de publier ce genre d’articles. Vous semblez être douée pour la mode, mais gardez vos considérations erronées sur les constructions féminines pour vous, je vous en supplie.
    Prenez toutes vos expressions “naturellement”, “inscrit au cœur de chaque femme”, “défauts du sexe féminin” etc. et jetez les à la poubelle. Ce sont peut-être vos propres attributs en tant que femme construite, ou bien certainement d’ailleurs l’attribut de beaucoup de femmes construites, mais enfin il faut à peine 2 lectures pour savoir qu’il ne s’agit bien QUE de constructions sociales et non pas d’attributs “naturels”…
    Enfin, et pour terminer, vous souhaitez mettre en avant l’image d’une femme “moderne et catholique”, vous n’y parvenez absolument pas avec ce genre d’articles, j’en suis désolée pour vous.

    • femmeapart dit :

      Bonjour, non je n’ai pas honte, je vous remercie de me le demander 🙂 Ah, cette société patriarcale, c’est vrai que c’est elle qui a tous les défauts du monde et que les femmes sont parfaites. Et si les femmes ne sont pas parfaites, c’est la faute de la société patriarcale. Et si les femmes sont malheureuses, c’est la faute de la société patriarcale. Et si les femmes sont des femmes, c’est aussi la faute de la société patriarcale. Et des constructions sociales, bien entendu. Qui est dans le cliché déjà? Sur une note un peu moins ironique, que ces défauts soient davantage inscrits dans notre nature ou non, qu’ils soient le propre des femmes ou celui des hommes (mais ce blog s’intéresse avant tout aux femmes), il n’en reste pas moins qu’ils sont bien réels et que nous devrions les combattre 🙂 Et que toutes les femmes n’aient pas tous ces défauts (voire aucun), c’est une évidence, et c’est tant mieux! Je ne souhaite pas vraiment mettre en avant l’image d’une femme moderne et catholique. Juste une femme catholique qui vit dans le monde sans être du monde 🙂

  3. arbredelacroix dit :

    Il faudrait encore ajouter aux défauts communs la Curiosité, en particulier en rapport avec le mauvais journal (dangers du « dialogue ») :

    Don Sarda y Salvany , Le Mal social.

    « …il en est peu, même parmi ceux qui se croient bons, qui tiennent pour dangereux de mettre la main à la coupe empoisonnée, plus ou moins dorée, qui leur est offerte, et de la porter à leurs lèvres en disant avec une simplicité naïve : « Enfin, je sais ce qui en est ; cela ne me fera aucun mal; je prends dans ce que je lis ce que je veux et rien de plus ».

    C’est là précisément votre crime, et c’est là ce qui vous fait courir le plus grand danger, catholique insensé, de quelque science et de quelques talents qu’il vous plaise de vous prévaloir. Précisément ces livres et ces journaux s’écrivent avec une ruse diabolique pour faire tomber dans leurs pièges les imprudents comme vous et vos pareils. Précisément cette jactance de supériorité, cette absence de défiance de vous-même, sont les dispositions les plus convenables que désire trouver en vous l’écrivain pervers, afin de s’emparer de votre âme et de vous ravir son plus précieux trésor.

    Le diable est grand partisan de la discussion, et il se contente de proposer à ceux qu’il veut séduire d’accepter avec lui une libre discussion. C’est ainsi qu’il se présenta auprès de nos premiers parents dans le paradis terrestre, en les invitant uniquement à discuter un précepte qu’ils auraient dû regarder comme indiscutable. Eve ayant admis la discussion du précepte, la chute devint inévitable par la violation de ce précepte ; car, en vérité, la loi était violée, dès qu’elle était mise en discussion. Ainsi, dans le cas présent, lorsque nous prenons et lisons un livre ou un journal dans lequel on attaque plus ou moins ouvertement notre croyance, nous ne faisons au fond autre chose qu’admettre sur cette croyance la discussion à laquelle ce livre ou ce journal nous invite. »

    Et là, je vais être vilaine, sans fausse douceur, à la Jacinthe, non pour terroriser mais pour prévenir. La petite Jacinthe qui reprenait les dames mal habillées. Car dépeindre la prison à un voleur est normal, il a une crainte salutaire.

    « Malheur, a dit le Fils de l’homme, malheur à celui par qui le scandale arrive ; si votre œil vous scandalise, arrachez-le et jetez-le au feu ; il vaut mieux entrer dans la vie avec un œil ou un pied seulement, que s’exposer à descendre avec les deux dans la Géhenne. » Si ces paroles n’étaient sorties des lèvres de la Vérité éternelle, on les taxerait certainement d’exagération ; voici un exemple qui montrera ce que la justice divine pense à cet égard, dans l’autre monde.

    Il s’agit de ces malheureuses peintures, que sous prétexte d’art, on trouve quelquefois chez les meilleurs chrétiens, et dont la vue a causé la perte de tant d’âmes.

    Il y avait quelques jours qu’un peintre était mort dans la paix du Seigneur lorsqu’un religieux qui était resté au chœur après les matines, le vit apparaître tout éploré et se débattant au milieu des flammes. « Eh quoi ! C’est vous qui êtes ainsi puni pour avoir vécu en si bon renom de vertu ? »

    « Lorsque j’eus rendu l’âme, répondit le patient, je fus présenté au tribunal du Juge, et aussitôt je vis déposer contre moi plusieurs personnes qui avaient été excitées à de mauvaises pensées et à de mauvais désirs par une peinture immodeste que j’ai faite autrefois. A cause de ces fautes, elles étaient condamnées au Purgatoire, mais ce qui était bien pis, j’en vis d’autres sortir de l’Enfer pour déposer contre moi à la même occasion ; elles déclaraient que, puisque j’étais la cause de leur damnation éternelle, j’étais digne au moins des mêmes châtiments ; alors sont descendus du Ciel plusieurs Saints qui ont pris ma défense »

    Donc, pour éviter aux malheureux chrétiens de mettre des images immodestes, et porter le poids du scandale, il vaut mieux agir comme Jacinthe et en parler. Et donc, d’après l’Eglise :

    « En 1928 toujours, le Cardinal Pompili, Vicaire de Rome, édicte des règles de base pour préserver un minimum de modestie chrétienne dans les écoles de filles de Rome, en enseignant que sont immodestes les vêtements qui ne descendent pas au moins jusqu’aux coudes, qui sont décolletés de plus de deux largeurs de doigt sous la base du cou et qui ne descendent qu’un peu sous les genoux. » Donc la photo de cet article, dont le décolleté est à plus de deux largeurs de doigts, contrairement à ce que demande l’Eglise en la personne du Cardinal Pompili… He oui… Je vois beaucoup sur ce blog ce genre de coups d’épingle à la précieuse et fragile étoffe de la pureté. Heureuses celles qui n’en subiront pas à la longue une déchirure… Cette fois, je ne tomberai pas dans le travers : je crois qu’on va deviner ma pensée. Vous êtes remerciée, très chère femmeapart, de m’avoir fait prendre davantage conscience de ce défaut…

    Cet article est cependant très excellent quant au contenu. Il prend vraiment toutes les objections que j’aurai pu prendre en compte.

  4. Alain dit :

    En 2020 les choses ont encore evoluees, tout au moins au rayon des defauts feminins:

    alcoolisme chez de nombreuses jeunes femmes, sans meme parler de binge drinking
    -egocentrisme , ce qui comprend l’obsession de se mettre en avant en toutes circonstances tq les reseaux sociaux , et le parler tres emprunt de “moi je…”
    bruits intempestifs, ou plutot divers hurlements stridents quand elles se croisent
    logique tres marquee par l’apparence plutot que par le contenu (un defaut tres ancien et connu)
    effronterie et absence de savoir vivre (le simple mot bonjour est devenu difficile a prononcer)
    pretensions au dela de toutes mesure
    frivolite dans les relations personnelles et pro (un defaut deja present de longue date)

  5. Jokcy dit :

    Mon dieu MERCI !
    Enfin un site qui sort du matraquage et du decervelage mediatique et qui arrête de placer les femmes comme de petits êtres irréprochables et fragiles en permanence.
    C’est génial votre site responsabilise et rend justement indépendant. La fameuse indépendance dont on parle à tord et à travers et qu’on ne fait finalement qu’enterrer.
    Vôtre site est génial !
    Merci !

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