“Le mari est la tête, la femme est le cœur”

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Découvrez ici ma chronique vidéo sur ce livre.

Je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises de la soumission de la femme, notamment ici et . C’est un sujet qui fait souvent polémique, car le terme en lui-même est très souvent mal compris et donc mal vécu ou alors complètement rejeté. Pourtant, plus on étudie les textes bibliques, ceux de l’Église et l’enseignement des saints, plus on se rend compte que cette parole de l’épître de Saint Paul qui hérisse le poil de tant de personnes lors des messes de mariage, se base, en grande partie, sur la nature de l’homme et celle de la femme, ainsi que sur les différences qui existent entre les deux sexes. Dans cet article, je me base sur mes différentes lectures, spécialement celle du livre de Monseigneur Fulton Sheen intitulé Mariés devant Dieu. N’hésitez pas à vous procurer cet ouvrage pour approfondir la théologie du mariage enseignée par l’Église, de façon très pratique.

C’est le pape Pie XI qui l’écrivait dans son encyclique sur le mariage, Casti Connubii (publiée le 31 décembre 1930) : « Si, en effet, le mari est la tête, la femme est le cœur, et, comme le premier possède la primauté du gouvernement, celle-ci peut et doit revendiquer comme sienne cette primauté de l’amour ». Si chacun sait rester à sa place et ne pas abuser de sa position, alors le mariage est harmonieux et sanctifie les époux. Monseigneur Fulton Sheen développe ainsi ce passage de l’encyclique: “Quand le mari et la femme vivent leur mariage comme un reflet du prototype divin, leurs relations mutuelles deviennent une source de mérites. Ils sauvent leurs âmes par leur union mutuelle”. L’homme ne doit pas écraser ce que Dieu lui a confié, il doit lui-même rester soumis au Christ pour ne pas abuser de sa position. “L’Écriture Sainte ne dit jamais, à propos de ce mystère, que les femmes doivent aimer leurs maris, quoique les maris soient tenus d’aimer leurs femmes. Mais plutôt, les femmes doivent être soumises à leurs maris. Ceci n’implique aucune servilité, car il y a le symbole parallèle : le Christ aime l’Église, mais c’est à l’Église d’être soumise au Christ. Une fois de plus, Saint Paul part du divin pour arriver aux noces humaines, et non pas de l’homme pour parvenir au divin”.

Il ne faut pas chercher à opposer l’homme et la femme comme on opposerait le rôle de la tête et du cœur dans le corps humain. Homme et femme sont complémentaires, et si chacun reste à sa place, leur relation est alors harmonieuse, même si le péché originel rend les choses plus difficiles. “Les différences de caractère entre l’homme et la femme trouvent leur origine dans la création : “Il les créa mâle et femelle” (Genèse, V, 2). L’homme fut créé par Dieu et, à partir de l’homme, Dieu a créé la femme. (…) L’homme, qui vient directement de Dieu, a l’initiative, la puissance, l’origine ; la femme, qui vient de Dieu par l’extase de l’homme, a l’intuition, la réponse, l’acceptation, la soumission et la coopération. L’homme vit plus dans le monde extérieur, parce qu’il a été fait de la terre et qu’il en est plus proche ; sa mission est de la gouverner et de la soumettre ; la femme vit plus dans le monde intérieur, parce qu’elle a été créée à partir d’une vie intérieure, humaine”.

Psychologiquement, l’homme est généralement plus raisonnable et la femme plus intuitive. C’est simplement une tendance, bien évidemment : ils ont une intelligence différente qui n’arrive pas à ses conclusions de la même façon. De par son côté plus sensible, plus empathique et plus réceptif à l’autre, la femme a la capacité de pressentir certaines choses sans forcément avoir un raisonnement à faire. Nous devinons plus facilement ce qu’il faut faire, ce que l’autre attend de nous, comment régler telle situation au quotidien etc. La psychologie de l’homme le prédispose davantage à être l’autorité, le chef de famille Ses hormones également : la production de testostérone entraîne une prévalence de l’hémisphère cérébral droit dont la fonction est de favoriser le mode synthétique, l’inventivité instrumentale, les relations spatiales (vs. le mode analytique de la pensée, le langage, le souci du détail). De plus, la testostérone développe également son ossature et sa musculature. Par conséquent, il a un jugement plus général et une force plus grande, prédispositions nécessaires au chef et protecteur de la famille, prêt à sacrifier sa vie s’il le faut pour sauver celle des siens. “Dieu créa la femme pour l’homme, afin qu’elle fût sa compagne. “Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui” (Genèse, II, 18). La création divine en deux sexes apparaît ici comme un élément essentiel du point de vue de la société. Une aide ne signifie pas une infériorité servile, mais que leurs différences se complètent les unes les autres, comme un violon et un archet se complètent”.

Dieu fait bien les choses (oui, c’est un peu un pléonasme !), l’homme et la femme se complètent et s’enrichissent mutuellement, en vue de leur sanctification propre et en vue du Bien Commun. Si chacun sait rester à sa place, sous l’autorité du Christ, et sans user de ses prérogatives à des fins égoïstes, alors le mariage sera fécond. Encore faut-il que chacun accepte son rôle et les sacrifices qui y sont attachés. N’hésitez pas à vous procurer l’ouvrage de Monseigneur Fulton Sheen pour approfondir votre réflexion sur tous ces sujets, je vous mets le lien ci-dessous 🙂

Découvrez ici ma chronique vidéo sur ce livre.

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Si vous souhaitez lire en entier l’ouvrage de Monseigneur Futon Sheen, vous pouvez vous le procurer ici. En commandant ce livre sur Livres en famille et à partir de mon site, vous me permettez de toucher une modeste commission, sans pour autant payer plus cher, et ainsi de financer la maintenance et la mise à jour de ce site 🙂 Merci d’avance 🙂

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21 réflexions sur ““Le mari est la tête, la femme est le cœur”

  1. NYBeautycare dit :

    je suis d’accord avec toi lorsque tu dis que l’homme et la femme doivent se compléter mais cela dépend des caractères de chacun. Si la femme est de nature soumise te que son homme veut être le mâle dominant, pourquoi pas. Cependant moi par exemple je ne suis pas de nature soumise, j’aime obtenir les choses de moi même et ce serait difficile pour moi de ma laisser dicter ma voie par quelqu’un d’autre même si c’est un mari.
    Donc moi je trouve que ce que tu dis n’est vrai que dans certains cas. Et puis il ne faut pas oublier qu’il y’a des hommes soumis aussi, qui sont incapables de prendre des initiatives, j’en ai rencontrés.
    Enfin, il ne faut pas oublier les choses les plus importantes selon moi: le respect et l’amour et l’amour. Quelque soit le caractère de l’homme ou de la femme (soumise ou pas), s’il n y a pas ça, c’est foutu d’avance.

    • femmeapart dit :

      Certaines femmes ont plus de caractère que d’autres, c’est certain. Mais cela n’empêche absolument pas d’être soumise à son mari et de ne reconnaître comme l’autorité du foyer. Cela ne veut pas dire que la femme est une esclave ou ne prend aucune décision! Il s’agit de respect mutuel, je suis d’accord, d’amour aussi, de compromis, de bon sens, mais, en définitive, c’est l’homme qui est le chef de la famille. Je connais beaucoup de femmes à fort caractère qui savent ce qu’elles veulent (et qui savent le dire) et cela n’empêche pas de discuter avec leur mari, et, au besoin, de respecter son autorité et ses décisions.

  2. S dit :

    La foi en Christ nous renouvelle y compris nos caractères. J’étais aussi une “dominante” jusqu’à que Dieu me donne SA définition de la soumission (qui n’est pas du tout celle du monde, qui rime souvent avec abus, et domination abusive) et je me penche sur l’histoire de jezabel, qui a voulu “prendre les devants”. Ne nous laissons pas aller aux désirs de la chair qui sont contraires à ceux de l’esprit…

    • femmeapart dit :

      Tout à fait! Je pense que l’équilibre n’est pas forcément facile à atteindre, à cause du péché originel et de la société actuelle notamment, mais c’est possible 🙂

  3. inlo21 dit :

    Honnêtemeng, cette idée de soumission et de rôle précis de la femme est la raison pour laquelle je ne crois plus. Je n’ai jamais apprécié les activités de femme d’intérieur même petite, au sein du cocon de ma famille catholique.

    • femmeapart dit :

      La soumission est malheureusement souvent mal comprise et mal interprétée aujourd’hui. Pourtant, elle est l’expression de la volonté de Dieu et le respect de la nature de chacun. Cela donne à l’homme de grandes responsabilités, à la femme aussi mais d’une autre manière. Je ne sais pas ce que vous entendez par « activités de femme d’intérieur » mais une épouse n’a pas forcément vocation à rester barricadée chez elle 24h/24. Elle a aussi beaucoup à apporter à sa paroisse, à son quartier, à telle ou telle association, etc.

  4. inlo21 dit :

    Je pense l’avoir comprise, je ne souhaite pas endosser ce rôle, qui ‘e me correspond pas. Je ne vois pas pourquoi un mari aurait le dernier mot lors des prises de décision. C’est infantilisant ça ne repose sur aucune base biologique. Il est dit souvent que lzs hommzs seraient meilleurpour la planification qur le long terme et les prises de décision rationnelles mais ce n’ai pas ce que j’ai constaté autour de moi et surtout personne n’a étécapable de me montrer des études sérieuses sur le sujet. En ce qui concerne les activités de femme d’intérieyr, je fais référence à tout ce qu’on attribue au fémini: cuisiner, décorer, s’occper des enfanfts et des vieillards ou participer à des associations. Je trouve regarder l’herbe pousser plus intéressant.

  5. Melie dit :

    Bonjour Thérèse,
    Merci pour cet article.

    Sur le sujet des différences de façon très concrète et pratique, il existe l’excellent livre “les hommes viennent de Mars et les femmes viennent de Vénus”.

    Parlerez vous de la théologie du corps et de la lettre sur la dignité de la femme de St Jean Paul II? Je pense que c’est un indispensable sur la féminité catholique! La femme gardienne de l’invisible 🙂

    Bonne journée.

  6. Clotilde dit :

    Il est parfois difficile, surtout à notre époque, d’accepter de devoir être soumise : la société nous pousse à être des femmes “indépendantes”,”guerrières” etc… et cela touche la corde sensible de notre penchant à l’insoumission, à la révolte et à la récrimination, marque du péché originel chez la femme. Mais quand on accepte ce devoir de soumission et qu’on “joue le jeu” à fond, on est obligé de reconnaître qu’en fin de compte c’est une source de paix et de bonheur.
    De même l’homme, naturellement égoïste et sensuel, dont le devoir est d’être le chef et “d’aimer jusqu’à mourir” peut trouver cela fastidieux : tant d’hommes démissionnaires dans notre société le prouvent ! Et pourtant il ne sera heureux et pleinement lui même qu’en “jouant le jeu” à fond…
    N’oublions pas que bonheur ne rime pas avec plaisir et qu’on peut être heureux au sein des plus grandes difficultés !

  7. Clotilde dit :

    Le plan de Dieu est souvent en conflit (par notre faute) avec notre amour propre. Pourtant ce sera toujours Dieu qui aura raison. Il nous permet non seulement de nous sauver mais encore d’être heureux par là où “on” a péché… Beau sujet de méditation 😇

    • Thérèse dit :

      C’est vrai, et c’est pour cela que c’est difficile et que l’on est tenté d’abandonner ou de chercher des subterfuges pour ne pas avoir à soumettre notre volonté à celle de Dieu !

  8. arbredelacroix dit :

    « Je ne vois pas pourquoi un mari aurait le dernier mot lors des prises de décision. »

    Déjà, la femme a un grand pouvoir sur l’homme : « La femme a beaucoup de puissance sur les moeurs publiques et privées, parce qu’elle possède un grand pouvoir sur l’homme ; souvenez-vous d’Eve : séduite par le serpent, elle donna le fruit défendu à Adam, et il en mangea aussi. » Pie XII. La capacité d’insinuation des femmes, plus dotées de matière grise que les hommes, est proverbiale…

    Avoir un patron est aussi infantilisant, si on suit cette logique… C’est lui qui prend les décisions. Pourquoi pas nous? Après tout, nous avons peut-être plus raison que le patron? Même dans un couple de jumeaux, il y a c’est connu un dominant et un dominé ; ou même dans les relations amicales, on remarque un peu cette inégalité entre les deux et la complémentarité. Il n’y a rien à faire : essayer de tout égaliser et l’inégalité revient au galop.

    Pie XII : « Chers nouveaux mariés, vous échangiez, il y a quelques jours, sous le regard de Dieu et en présence du prêtre, vos solennels et libres engagements ; devenus vous-mêmes les ministres du grand sacrement que vous receviez, vous vous engagiez à une indissoluble communauté de vie. Vous avez senti alors au fond de votre coeur que vous étiez et que vous agissiez dans des conditions de parfaite égalité ; le contrat matrimonial était conclu par vous en pleine indépendance, comme entre personnes jouissant de droits strictement égaux ; votre dignité humaine s’y manifestait dans toute la grandeur de sa libre volonté. Mais à ce moment même, vous avez fondé une famille ; or, toute famille est une société, et toute société bien ordonnée réclame un chef, tout pouvoir de chef vient de Dieu. Donc la famille que vous avez fondée a aussi son chef, un chef que Dieu a investi d’autorité sur celle qui s’est donnée à lui pour être sa compagne, et sur les enfants qui viendront par la bénédiction de Dieu accroître et égayer la famille tels des rejetons verdoyants autour du tronc de l’olivier. »

    « Je ne vois pas pourquoi un mari aurait le dernier mot lors des prises de décision. C’est infantilisant ça ne repose sur aucune base biologique. »

    La base biologique, c’est que c’est l’homme qui finalement fait vivre sa famille, grâce à sa force physique, généralement. La femme n’est pas capable de faire de gros travaux, de travailler dans le bâtiment… Ou alors elle est exceptionnellement musclée, et bien des sportives, à cause des abdos, ont du mal par la suite à accoucher (car oui, il ne faut pas avoir trop d’abdos si on veut des enfants…) Celui qui fournit le plus à la famille doit en être naturellement le chef.

    Pie XII : « Au sujet du travail également la conformation physique et morale de la femme exige une sage discrimination aussi bien dans la quantité que dans la qualité. La conception de la femme aux chantiers, aux mines, aux travaux lourds, telle qu’elle est exaltée et pratiquée dans certains pays, qui voudraient s’inspirer du progrès, est bien loin d’être une conquête moderne ; elle est, au contraire, un triste retour vers des époques que la civilisation chrétienne avait ensevelies depuis longtemps. La femme est bien une force considérable dans l’économie de la nation, mais à la condition que ce soit dans l’exercice des hautes fonctions qui lui sont propres ; elle n’est certainement pas une force « industrielle », comme on a l’habitude de dire, égale à l’homme, dont on peut réclamer un plus grand emploi d’énergie physique. La sollicitude empressée qu’un homme bien né manifeste à l’égard de la femme en toute circonstance, devrait être également observée par les lois et les institutions d’une nation civilisée. »

    L’autre base biologique de l’autorité de l’homme dans la famille, c’est l’origine de la femme.

    La femme est issue de l’homme, au début du monde, et non l’homme de la femme. Même si chaque homme a jusqu’à sa mort des devoirs de sujétion envers sa propre mère, bien sûr. D’ailleurs, l’homme a en plus le chromosome y que la femme n’a pas, ce qui montre encore un tant soit peu que la femme est tirée de l’homme, et non l’homme de la femme.

    Ensuite, les femmes sont différentes de cerveau : l’homme a plus de matière blanche et la femme plus de matière grise. La matière blanche permet de s’orienter dans le monde, améliore les capacités d’apprentissage. D’où le problème de la mixité qui finalement désavantage les garçons, qui ont davantage de capacités d’apprendre et se la coulent douce sur les bancs de l’école, apprenant au dernier moment. Ensuite, plus le cerveau est gros, plus il contient de matière blanche. Les hommes ont souvent une plus grosse capacité crânienne et donc plus de matière blanche.

    Les cerveaux sont d’ailleurs câblés différemment, et il s’agit de conserver ce câblage différent des réseaux neuronaux, afin de conserver une complémentarité de préférence harmonieuse, qui de toutes façons existera, qu’on le veuille ou non. Ce qui n’empêche pas dignité égale de l’homme et de la femme.

    Pour donner un exemple, l’homme va faire le gros d’un travail. Il est fatigué, donc il fait en gros et ne veut plus rien faire. Mais les détails, qui va les faire alors? La femme alors intervient, et permet de parachever l’œuvre. Ils se sont harmonieusement complétés. L’homme travaille : il donne les directives générales pour que l’éducation se fasse dans le même sens, après avoir bien sûr discuté sur le sujet avec sa femme. Il faut bien que quelqu’un ait le dernier mot, décide, comme le président décide aussi dans l’Etat. Mais qui s’occupe des questions particulières de chaque instant dans l’éducation? La femme, plus inventive pour le détail. Cette complémentarité harmonieuse, on le voit ici, n’a pas empêché leurs dignités égales d’image de Dieu.

    Pie XII : « Mais si Dieu prend un peu de terre pour former le premier homme, la première vie humaine, vous le voyez, dès qu’il veut que cette première vie se propage et se multiplie, tirer la seconde vie non plus de la terre inerte, mais du flanc vivant de l’homme ; et ce sera la femme, sa compagne, nouveau rayon d’intelligence et d’amour, coopératrice d’Adam dans la transmission de la vie, formée de lui-même et semblable à lui dans toute sa descendance et sa prospérité. »
    « Dans toutes les grandes oeuvres humaines, comme dans l’oeuvre humano-divine de la Rédemption, Dieu a fait de la femme l’associée et l’auxiliaire de l’homme. »

    « Il existe, en outre, un second fondement à la dignité identique de l’un et l’autre sexe : en effet, la Providence divine a assigné aussi bien à la femme qu’à l’homme un destin terrestre commun, le destin auquel tend toute l’histoire humaine et auquel fait allusion le précepte du Créateur donné pour ainsi dire en bloc aux deux premiers parents : « Croissez et multipliez et peuplez la terre et soumettez-la à votre pouvoir » (Gn 1,28). En vertu de ce destin temporel commun, aucune activité humaine ne se trouve par elle-même interdite à la femme, dont les horizons s’étendent ainsi aux domaines de la science, de la politique, du travail, des arts, du sport ; mais toutefois de façon subordonnée aux fonctions primaires qui lui sont fixées par la nature elle-même. En effet, le Créateur, en tirant admirablement l’harmonie de la multiplicité, a voulu, tout en établissant un destin commun pour tous les hommes, répartir entre les deux sexes des tâches différentes et complémentaires, comme des voies diverses convergent vers un but unique.

    Ce sont donc la structure physique et psychique différente de l’homme et de la femme, leurs diverses aptitudes, qualités, inclinations, qui, équilibrées par l’admirable loi de la compensation, intègrent harmonieusement l’oeuvre de l’un et de l’autre. Egalité donc absolue dans les valeurs personnelles et fondamentales, mais fonctions diverses, complémentaires et admirablement équivalentes, desquelles résultent les droits et devoirs différents de l’un et de l’autre. »

    Enfin, une chose est importante, pas seulement pour le mari et la femme, mais entre la femme et l’Eglise. La tête de la femme, c’est aussi l’Eglise. Et elle doit écouter l’Eglise.

    Pie XII : « Dès qu’elle s’engage dans une tâche apostolique, la femme catholique se trouve prise aussitôt dans un fourmillement d’idées, d’opinions, de tendances, de systèmes, qui la sollicitent de toute part ; il importe donc qu’elle sache s’orienter avec facilité suivant les circonstances et, pour cela, qu’elle possède des normes sûres, lui permettant de se tracer une ligne de conduite, ainsi que la force morale indispensable pour y rester fidèle et pour déceler et redresser les erreurs éventuelles. Où trouvera-t-elle cette règle ferme de pensée et d’action, sinon au sein de la communauté chrétienne, dans l’Eglise catholique ?

    Par la volonté de son divin Fondateur, l’Eglise est dépositaire de la Révélation surnaturelle, elle en est la gardienne et l’unique interprète autorisée ; le magistère qu’elle exerce à l’égard du dépôt sacré suppose le pouvoir de juger de toute vérité, puisque la destinée éternelle de l’homme est unique et que rien dans sa vie n’échappe à cette finalité. Les réalités culturelles, politiques, sociales et morales influencent toutes l’orientation de sa conduite ; chargée de le conduire à Dieu et possédant les moyens infaillibles de discerner le vrai du faux, l’Eglise est capable d’apprécier la valeur exacte des principes intellectuels et moraux, ainsi que les comportements qui répondent aux exigences de la vérité dans les situations concrètes de la vie individuelle et sociale.

    Dès lors dans sa conduite personnelle, comme dans son apostolat, la femme catholique doit se préoccuper de rester en contact étroit avec la source vive de lumière que le Seigneur a mise en son Eglise : aussi longtemps qu’elle reste sous sa direction, qu’elle accepte son enseignement, et observe ses directives, elle jouit d’une sécurité infiniment précieuse, qui confère à toutes ses entreprises une autorité et une stabilité empruntées à celles de l’Eglise même.

    D’aucuns ont voulu limiter l’objet de la compétence du magistère ecclésiastique au domaine des principes, et en exclure celui des faits, de la vie concrète. On prétend que celui-ci relève du laïc, que le laïc se trouve là sur son terrain propre, où il déploie une compétence qui manque à l’autorité ecclésiastique. Qu’il Nous suffise de répéter ici que cette affirmation est insoutenable : dans la mesure où il s’agit non de constater simplement l’existence d’un fait matériel, mais d’apprécier les implications religieuses et morales qu’il comporte, la destinée surnaturelle de l’homme est en jeu, et par conséquent la responsabilité de l’Eglise est engagée ; elle peut et elle doit, en vertu de sa mission divine et des garanties reçues à cet effet, préciser la mesure de vérité et d’erreur, que contient telle ou telle ligne de conduite, telle ou telle manière d’agir.

    Bien que l’Eglise refuse de voir limiter indûment le champ de son autorité, elle ne supprime ni ne diminue de ce fait la liberté et l’initiative de ses enfants. La hiérarchie ecclésiastique n’est pas toute l’Eglise, et elle n’exerce pas son pouvoir de l’extérieur à la manière d’un pouvoir civil, par exemple, qui traite avec ses subordonnés sur le seul plan juridique. Vous êtes des membres du Corps mystique du Christ, insérés en lui comme dans un organisme animé par un seul Esprit, vivant d’une seule et même vie. L’union des membres avec la tête n’implique nullement qu’ils abdiquent leur autonomie ou qu’ils renoncent à exercer leurs fonctions ; bien au contraire, c’est de la tête qu’ils reçoivent sans cesse l’impulsion, qui leur permet d’agir avec force et précision, en parfaite coordination avec tous les autres membres, pour le profit du corps entier.

    Que les femmes catholiques entretiennent avec joie le sentiment d’appartenir jusqu’au plus profond de leur être au corps de l’Eglise, comme des personnes libres et responsables, et d’assurer pour leur part les tâches qui leur sont réservées et qui contribuent à sa croissance et à son expansion ! »

    Le Padre Pio, il semble bien, montre ce qu’ordonne l’Eglise à qui on doit obéir De plus, sa capacité de lire dans les consciences lui permettait de savoir quels vêtements font tomber ou non, comme le dit le dernier « Messager de l’Immaculée ». Il est donc nécessaire de s’astreindre à refuser comme le dit l’Eglise bas transparents, jupes qui ne sont pas à 20 cm sous les genoux, etc… Il est donc nécessaire d’écouter par exemple de bonnes révélations privées, certes privées, mais approuvées par l’Eglise, comme la Bse Angèle de Foligno, qui met en garde contre le maquillage.

  9. Clotilde dit :

    Oui mais que faire dans le cas d’un homme “dévirilisé” par notre société ?
    J’aimerais pouvoir être la femme au foyer qui gère l’intendance, le jardin, qui fait la cuisine et s’occupe des enfants pour apporter le bonheur et la quiétude à un mari aimant et responsable… Mais c’est moi la responsable du couple, mon mari fait souvent l’enfant (joue, se couche tard, ne se lève que si je le réveille… une fois, deux fois, trois fois !), attend que je prenne des décisions comme une maman, attend que je gère l’argent du couple, que ce soit moi qui en rapporte grâce aux cours que je donne. Je fais tout et quand je lui accorde ma confiance pour s’occuper de la prise de rendez-vous, de gestion de son argent à sa banque, gestion des travaux à la maison, etc… Les choses prennent littéralement quatre mois et encore, il faut que je m’énerve en le lui rappelant dix fois.
    Il me dit qu’il va changer, il fait des promesses et quand il voit que je veux lui faire confiance, il retombe dans ses habitudes d’adolescent en deux jours.
    Je lui en parle sérieusement et ça ne change rien. Je me retrouve à m’occuper de la maison, des travaux, du bébé, des courses (s’il les fait, car il aime bien, c’est bonbons et produits chers qui finissent à la poubelle parce qu’il ne les mange pas), de l’argent, de tout. Comment lui faire prendre ses responsabilités ? Si je le regarde comme un homme, l’homme que j’aime, il pense que tout va bien et va plonger les deux pieds dans ses enfantillages en croyant bien faire. Si je lui dis franchement de prendre ses responsabilités, il prend l’air d’un enfant pris en faute et cherche à faire comme “maman-épouse” voudrait. Je suis perdue !

  10. Clotilde dit :

    Merci pour votre réponse.
    Je n’arrive pas à en faire une en retour, je suis sur téléphone, ça doit être pour ça.
    Je suis allée lire l’article et j’ai la chance de respecter la plupart des points proposés pour apporter une solution. Je l’écoute, je l’admire (je n’ai pas à me forcer), je le laisse s’exprimer, je le laisse choisir son emploi du temps, je ne lui apporte mes suggestions que s’il les sollicite, je suis comblée par ses cadeaux, il me fait rire, j’aime discuter avec lui, je sais en sommes pourquoi je l’ai épousé !
    Le grand « mais » dans l’histoire est lié à ses propres complexes.
    Si j’étais réellement l’épouse abandonnée que le livre recommande, il y a longtemps que j’aurais perdu mon travail, pris 20 kilos et que nous aurions eu des procès pour retards de paiement. Mon mari le sait et ça le met mal à l’aise, il perd complètement confiance en lui et pourtant je ne peux pas lui faire confiance non plus. Exemple idiot : nous avons des poules. Pendant la première année je m’en suis occupée seule car il n’y pensait pas. Il m’en remerciait et s’excusait de ne pas y penser. Quand je l’ai encouragé à y aller, je devais repasser après lui car il oubliait de leur donner à boire. Je ne pouvais pas laisser les poules mourir de soif et dire à mon mari « n’oublie pas l’eau » était le materner. Me poser en femme responsable. C’est tout comme ça. Les lumières allumées toute la nuit, les levers à 13h si je ne le réveille pas (oui, mais qui s’occupe de bébé quand je vais travailler le matin, alors ?).
    Cela lui pèse car il s’en rend compte. Nous venons de passer une semaine séparés pour qu’il se repose (je me suis occupée de la maison et de bébé seule en annulant tous mes cours pour qu’il puisse prendre la voiture et passer du temps pour lui), c’est l’inverse qui s’est produit. Il s’est couché et levé à pas d’heure, a mangé des plats préparés lourds et chers et est rentré à la maison fatigué, le ventre malade et la tête farcie par les écrans. Moi, j’avais perdu du poids, rangé et nettoyé toute la maison, avancé dans le jardinage, tout rayonnait à son retour. Il s’en est senti que plus mal à l’aise et inutile. C’est pourquoi je cherche des solutions pour le décomplexer et le laisser s’épanouir, se responsabiliser, devenir homme. Pourtant je ne peux pas le laisser perdre sa santé, perdre la mienne, en le laissant gérer, il n’est pas idiot, il se rend bien compte qu’il n’y réussit pas et que je dois gérer derrière lui si on ne veut pas que tout s’effondre. Je suis perdue.

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