Il faut combattre le mal avec le beau

Cet article est paru en premier sur le blog Le Secret de Marie.

« Le beau n’est pas facultatif, ni un ornement superflu, et encore moins un luxe inutile. Dans le combat de l’esprit contre toutes les formes de mal, contre ce qui n’élève pas l’homme, nous avons plus que jamais besoin d’artisans, d’artistes et de témoins de la beauté. Ma devise est : Il faut combattre le mal avec le beau. » (Marie Keyrouz, Manifeste pour la beauté du monde). Quand il est question de beauté physique et d’estime de soi, nous avons souvent peur de passer pour quelqu’un d’orgueilleux ou de superficiel. Ce qui devrait compter selon nous, c’est la beauté de l’âme, la beauté intérieure. Si nous avons la chance d’avoir été gâtés par la nature, nous n’osons pas nous en réjouir, par peur de tomber dans la vanité ou dans un souci trop important de notre apparence. Si au contraire nous nous sentons lésés sur ce plan, nous pouvons avoir tendance à déprimer, à envier les autres, ou à détester toute forme de beauté. J’en parle notamment dans ce podcast, si le sujet vous intéresse.

Mais ne l’oublions pas : « il faut combattre le mal avec le beau ». Dans une société qui perd tous ses repères et où le laid devient le beau, nous devons accorder une importance toute particulière à cette phrase de Marie Keyrouz. N’oublions pas que beauté et bonté ne devraient pas être dissociées. Et elles ne s’opposent pas, loin de là ! Beauté intérieure et extérieure s’influencent mutuellement et sont complémentaires. Comme le disait Saint Thomas d’Aquin, « La beauté d’une âme en état de grâce est si séduisante qu’elle surpasse la beauté de toute chose créée ». Nous pouvons également penser à la beauté de la pureté, de l’innocence, de la modestie. Ou encore à la foi des religieuses ou la sérénité des personnes âges qui rend leur visage particulièrement lumineux, malgré le voile, les rides ou la fatigue des années… J’avais d’ailleurs abordé le sujet du lien entre beauté et foi dans cette chronique.

La vertu est l’ambassadeur de la beauté. Notre foi, nos vertus, nos valeurs, devraient se manifester de façon visuelle et claire, dans un souci de cohérence, bien sûr, mais aussi d’apostolat, comme il en était question dans cet article. On reconnaît souvent les catholiques d’après leur apparence, parce qu’on les trouve « coincés » ou négligés. Quel dommage ! On devrait reconnaître une femme catholique pour sa beauté, son élégance, son goût, le charisme qu’elle dégage, son accessibilité aussi, son naturel, sa bonté. Une bonté qui se traduit par sa beauté et son élégance extérieure.  « Il faut racheter le monde par la beauté ; beauté du geste, de l’innocence, du sacrifice, de l’idéal » (Romain Gary).

Mais parlons davantage de la beauté physique. Quand on est fidèle à soi-même et au plus proche de sa nature, donnée par Dieu, que l’on découvre et reconnaît la beauté qui est en nous, il nous est plus facile de nous accepter, d’avoir confiance en nous. Plus besoin d’en faire trop, de se vanter, de jouer un rôle : on est soi-même, en toute simplicité. Découvrons cette beauté qui est en nous, et en chacune de nous, et apprenons à la faire rayonner autour de nous. Nous avons toutes nos complexes (trop vieille, trop petite, rondeurs de grossesse, trop maigre, trop grosse, cheveux bouclés, cheveux trop fins, et j’en passe). Cela peut nous gâcher notre vie et notre quotidien. La femme a besoin de se sentir aimée et admirée, c’est son moteur, c’est ce qui la booste au quotidien et lui donne la force et le courage de se donner et de faire plein de choses pour sa famille et pour ceux qui l’entourent. Mais parfois quand on se regarde dans le miroir le matin, ce n’est pas vraiment cela. Apprenons à nous regarder avec justesse, comme je l’expliquais ici.

« La beauté est le signe de la vie. Une femme habitée – par la joie, l’amour, la vie – rayonne. C’est le propre du charme que de séduire par la vie débordante. Contempler la beauté, se laisser toucher par elle commande une attitude de silence, de contemplation et d’humilité. » (Claire de Saint Lager, La voie de l’amoureuse). À quoi bon se faire belles si c’est pour garder cette beauté pour nous ? Bien entendu, on ne se fait pas belle uniquement pour les autres, uniquement parce qu’on sort, ou uniquement parce que l’on est en couple. C’est aussi pour nous, pour notre estime, parce que cela nous structure. La vraie beauté rayonne, et presque malgré elle d’ailleurs. Je parlais en introduction des femmes qui, par peur d’être vaniteuses ou par manque de confiance en elles, se cachent. Ne vous cachez pas ! La beauté est faite pour se partager et se donner ! Nous pouvons faire beaucoup de bien avec notre beauté. Prenons conscience de ce potentiel que Dieu a mis en nous, et tâchons de le développer. Faisons rayonner à l’extérieur la beauté d’une âme pure et unie à Dieu, et nous ferons des merveilles autour de nous, sans même nous en rendre compte.

Ces articles peuvent également vous intéresser : L’importance du beau: osons nous émerveiller ! et A-t-on le droit de s’aimer ? L’estime de soi chez la femme chrétienne

Crédit photo : Pexels.

Laisser un commentaire