Là où est votre trésor, là est votre cœur

Nous l’avons vu pendant tout ce mois d’octobre, la foi et l’espérance sont les deux premières ancres et boussoles qui doivent nous aider à naviguer en tant que catholiques dans la société actuelle. Ce n’est pas une mince affaire, mais avec la grâce de Dieu, nous pouvons y arriver. Certaines personnes pourraient peut-être être tentées de se renfermer sur elles-mêmes, de s’ostraciser afin de ne plus avoir à subir les déboires et les mauvais exemples du monde athée dans lequel nous vivons. D’autres pourront fermer leur cœur et devenir dures avec leur prochain, pour se protéger ou alors pour leur faire payer de ne pas être catholique comme elles. Est-ce une attitude sensée ? Est-ce une attitude chrétienne ? Rien n’est moins sûr. Alors, comment exercer notre charité, et comment faire de celle-ci une autre bouée de sauvetage dans ce monde qui part à la dérive ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

« Comme Jésus nous a aimés, Lui ! Que de chrétiens, cependant, n’ont pour Lui qu’un amour pâle, décoloré, sans profondeur, sans délicatesse ! Si nous aimions quelqu’un, serions-nous contents qu’il nous aime comme nous nous contentons d’aimer Dieu ? ». Comment Dieu nous a-t-il aimés ? Tout d’abord, Il nous a créés à partir de rien, puis Il a décidé de se faire homme pour nous sauver. Il est descendu sur terre jusqu’à se faire notre égal. Il est le Roi, et nous ne sommes que des misérables créatures. « Entre Dieu et nous, il y a donc des abîmes… Or, Dieu ne pouvant nous faire dieux comme lui, se fit homme comme nous ; car l’amour suppose la ressemblance et en tient compte. Ne pouvant nous attirer à Lui pour nous faire pénétrer dans les profondeurs infinies de sa nature divine, il est descendu jusqu’à nous dans les bassesses et les ignominies de la nature humaine. » Non seulement Dieu nous aime tellement qu’Il descend vers nous, mais en plus Il vient solliciter notre amour et se mettre à notre merci. Lorsque nous péchons, c’est comme si nous disions à Dieu « je préfère mon plaisir à vous« . Alors Jésus se retire, mais il revient dès que nous nous confessions, même s’Il connaît nos infidélités et nos faiblesses. Enfin, Dieu nous a aimés jusqu’à mourir pour nous, et se faire notre nourriture dans l’Eucharistie. Allons-nous être à la hauteur d’un tel amour ?

Comment devons-nous aimer Dieu ? Tout d’abord, en respectant ses commandements. « Ce n’est pas celui qui crie Seigneur qui entrera dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père« . Aimer Dieu, c’est donc agir pour Lui : accomplir sa volonté, quelle qu’elle soit. Lui offrir chacune de nos actions, notre travail, notre nourriture, nos joies, nos peines. « Dieu fait bien ce qu’il veut et veut ce qu’il faut. Oh ! ces hommes qui veulent bien tout ce que le bon Dieu voudra, comme ils sont forts! » disait Louis Veuillot. Nous devons donc agir pour le bon Dieu mais aussi penser à Lui. « Quand on aime Dieu véritablement, on pense souvent à Lui ! ». Car « là où est votre trésor, là aussi est votre cœur ». Prières du matin et du soir, chapelet, méditation sont indispensables dans la vie d’une femme catholique, mais pensons aussi, tout au long de la journée, à faire des oraisons jaculatoires, avec nos propres mots, pour Lui dire combien nous l’aimons et pensons à Lui.

Enfin, aimer Dieu c’est aussi travailler au salut des âmes : « celui qui n’a pas de zèle n’a pas d’amour« . Soyons exemplaires et faisons de l’apostolat par notre pratique des vertus, afin d’essayer d’attirer les âmes à Dieu. Notre Seigneur est mort pour ces âmes, que ferons-nous pour elles ? L’amour se prouve par des actes, nous devons donc être prêtes à souffrir pour le bon Dieu. « Il est facile de répéter des formules. Mais ils sont rares ceux qui se jettent à corps perdu, largement, généreusement dans la lutte, l’action et même la souffrance. Sans souffrance, il n’y a pas d’amour, dit-on ; l’amour divin ne fait pas exception à cette règle. (…) Habituez-vous aux petits sacrifices pour vous préparer aux grands ; et quand l’occasion viendra d’en accomplir, faites-le bravement, simplement, joyeusement et toujours pour Dieu. Après quoi, regardez votre crucifix, ou bien fixez le Ciel, et dites avec un sourire confiant « maître, vous voyez bien que je vous aime« .

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