Pratiquer un sport et se sanctifier

Voici quelques extraits du livre de Greg Calto, L’homme intégral, à propos du sport et de la sanctification.

« Il y a, entre la discipline sportive et les moyens d’ascèse généralement recommandés dans la vie spirituelle, plus que des analogies. Nous pouvons même voir dans l’activité sportive, dans l’entraînement régulier, une voie d’ascèse plus qu’en miroir de l’ascèse spirituelle : une voie qui accompagne et qui soutient cet effort. En effet, la pratique sportive implique des dispositions et des habitudes également utiles à la vie ascétique. D’abord, tous deux sont des exercices de la volonté, qui forgent la persévérance, disposition notamment nécessaire à la croissance spirituelle, laquelle exige régularité et fidélité. La pratique sportive requiert aussi une tension vers un objectif : le salut pour l’ascète catholique, le dépassement de soi pour le sportif. Ces objectifs supposent des choix, des renoncements, des priorisations, des contraintes aussi.

Pratique sportive et ascèse commandent également la juste progression dans l’effort, qui renvoie au principe de croissance graduelle de l’homme. Le mieux étant l’ennemi du bien, l’ascèse et l’entraînement requièrent une gradation raisonnable et un repos régulier. La pratique sportive implique en outre un régime alimentaire spécifique, qui exerce à maîtriser ses appétits sensibles en vue d’un bien supérieur, tout en fortifiant également la volonté. Le jeûn occasionnel, ou la mono-diète de l’ascète participent du même effet : celui de la maîtrise ses passions. »

« Est également requis un mode de vie simplifié, élagué, resserré, orienté à l’essentiel, exempt du superflu, habitude commune aux sportifs et aux chercheurs de Dieu, de pair avec le respect de certaines règles de vie. (…) Dans l’effort, le sportif comme l’ascète veilleront aussi à respecter leurs limites dans la recherche d’un équilibre de vie, car la démesure ne paie pas. La juste mesure dans l’effort permet l’atteinte de l’objectif, sans souffrance excessive, ni laisser-aller.

Enfin, l’activité sportive et l’ascèse chrétienne ont en commun l’entraide dans l’effort, que l’on retrouve aussi bien dans l’Église, qui est un collectif d’aspirants à la sainteté, qu’au sein d’un club de sport, lieu d’émulation, de conseils et d’encouragements. À cet appui mutuel s’ajoute l’aide des anciens, qui est le recours à la science de ceux qui ont pratiqué et connaissent d’expérience. Ils aident l’homme en chemin vers son but, qu’ils soient directeurs de conscience ou entraîneurs. »

« Il n’y a pas d’entraînement sans souffrance comme il n’y a pas de croissance personnelle sans souffrance. C’est vrai pour la pratique sportive, c’est également vrai pour la croissance en vertus ou la croissance spirituelle. On souffre à l’effort pendant l’entraînement, comme on souffre de devoir renoncer à ce qui entrave notre union croissante au Christ. Beaucoup d’hommes ont perdu le sens de la souffrance. Ils lui préfèrent le confort, la tranquillité, la préservation. (…) Il est indispensable de rappeler aux hommes qu’on ne devient pas pleinement homme sans souffrance. (…) Souffrance et croissance sont liées, elles sont mêmes compagnes. »

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Crédit photo : Pexels.

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