La mission de la femme : éducatrice

Voici quelques extraits des notes d’une conférence donnée à Estaimpuis le 2 mars 2024. Pardonnez-en le style un peu oral.

Qu’est-ce que l’éducation ? C’est former l’intelligence et la volonté vers la fin pour laquelle les hommes sont créés. Les parents, premiers éducateurs, ont le devoir de donner à la société des hommes bons, faisant le bien. Cela se fait directement dans la famille, puis dans le choix des éducateurs subsidiaires tels que les professeurs. On n’éduque pas que ses propres enfants (penser aussi aux filleuls, neveux, etc). Toutes les femmes doivent se préparer à cela, même si elles ne sont pas mamans (cf. institutrices). Éduquer, c’est déjà montrer l’exemple (attitudes, tenue vestimentaire, paroles…).

Il faut aussi penser à l’éducation de la vertu : donner à l’enfant le goût de la véritable beauté morale. L’habituer à vivre dans la présence de Dieu et dans la compagnie des saints. Lui donner envie de plaire à Dieu, puis de plaire à ses parents en particulier par vertu d’obéissance et de piété filiale. Lui inculquer le dévouement et le sacrifice pour le bien commun, la bonté et la joie chrétienne. Pour la thématique de la transmission de la beauté, je vous invite à écouter ce podcast que j’avais fait avec Valérie d’Aubigny et qui vous donnera beaucoup de pistes de réflexion sur ce sujet : écouter le podcast ici.

Il faut également appuyer le père. Accepter de sanctionner ou d’être ferme, ce qui est parfois plus difficile pour les femmes. Par amour on pourrait avoir tendance à être indulgente, à laisser passer, etc. Le vrai amour c’est de montrer la bonne voie, même si c’est exigeant. Compléter notre propre éducation/culture afin de pouvoir transmettre quelque chose mais aussi pouvoir échanger avec son mari et faire grandir ses enfants. Se former afin de ne pas se laisser désinformer ou manipuler. S’investir dans la lutte contre l’illusion féministe. C’est une idéologie vicieuse, qui fait la joie des franc-maçons pour la destruction de la famille, et la joie du capitalisme). Danger de la prétendue libération de la femme (avortement, pilule, travail), de son souhait de la désaxer, de l’extérioriser. Simone de Beauvoir : “Aucune femme ne devrait être autorisée à rester à la maison pour élever ses enfants. La société devrait être totalement différente. Les femmes ne devraient pas avoir ce choix, précisément parce que s’il y a un tel choix, trop de femmes le choisiront”.

Citation de Pie XII : « Laisseriez-vous à d’autres, à celles qui se sont faites les promotrices ou les complices de la ruine du foyer familial, le monopole de l’organisation sociale dont la famille est l’élément principal comme unité économique, juridique, spirituelle et morale ? Le sort de la famille, le sort de la communauté humaine sont en jeu : ils sont entre vos mains. Toute femme, par conséquent, sans exception, a, entendez bien, le devoir, le strict devoir de conscience de ne pas rester absente, d’entrer en action (dans les formes et de la manière qui conviennent à la condition de chacune), pour contenir les courants qui menacent le foyer, pour combattre les doctrines qui ébranlent ses fondements, pour préparer, ordonner et mener à bien sa restauration. À ce motif impérieux qu’a la femme catholique de s’engager dans le chemin ouvert aujourd’hui à son activité, s’en ajoute un autre : sa dignité de femme. Elle doit concourir avec l’homme au bien de la cité (…). Tous deux ont le droit et le devoir de coopérer au bien total de la société et de la patrie. Mais il est clair que si l’homme est, par tempérament, plus porté aux affaires extérieures, aux affaires publiques, la femme possède, généralement parlant, une plus grande perspicacité et un tact plus fin pour comprendre et résoudre les délicats problèmes de la vie domestique et familiale, base de toute la vie sociale, ce qui n’empêche pas que certaines savent faire preuve d’une grande compétence dans n’importe quel domaine de l’activité publique. »

Conclusion de la conférence

“Les femmes ne devraient jamais penser que leur travail est moins important que celui des hommes. Le rôle de l’épouse, de la mère et de la ménagère n’est pas inférieur au rôle masculin de bâtisseur de la société et de soutien de famille. Tous les deux sont des piliers de la société.” Helen Andelin, L’univers fascinant de la femme.

Comment conclure ces quelques mots sinon en parlant du modèle par excellence pour toutes les femmes chrétiennes : La Vierge Marie. Elle est bel et bien la femme chrétienne qui traverse les générations en restant à jamais un modèle vivant pour chacune d’entre nous. La vierge Marie est une leçon universelle. D’ailleurs, quoique supérieure à saint Joseph (en vertus naturelles, en sainteté, en intelligence, en charité…), elle lui est soumise en tant qu’épouse et ne remet pas en question son rôle de chef de famille. Saint Joseph est et reste le patron (ordre naturel), même s’il lui est inférieur devant Dieu (ordre surnaturel). Avec la Sainte Vierge, on apprend par elle de quelle manière il faut se comporter dans la prospérité, dans la prière et dans le travail, dans les honneurs et dans les humiliations, dans le célibat et le mariage, dans la jeunesse et la vieillesse. « Courage donc, femmes et jeunes filles catholiques ! Travaillez sans relâche et sans vous laisser jamais décourager par les difficultés et les obstacles. Soyez, sous l’étendard du Christ-Roi, sous le patronage de la Mère admirable, Reine des mères, les restauratrices du foyer, de la famille, de la société. » S. S. Pie XII

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