Se préparer à répondre à notre vocation

Article paru en premier dans le magazine Brin de Pep’s, reproduit ici avec leur aimable autorisation.

Ces mots sont destinés à celles et ceux qui veulent redonner à la virginité et à la chasteté conjugale leurs lettres de noblesse en suivant l’enseignement de la Sainte Vierge au travers de la scène de l’Annonciation.

Marie, Vierge avant l’enfantement
« L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph » […] »Il entra chez elle et lui dit : «  Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre toutes les femmes. »
Ainsi en est-il pour toute jeune fille. Qu’elle soit appelée à la vocation du mariage ou à la vocation religieuse, tout son être est dans l’attente de la visite de la divine volonté qui se présentera à elle sous les traits de l’Epoux divin_Veni, sponsa Christi_ ou du jeune homme qui veut faire d’elle son épouse. Dans l’un ou l’autre cas, il y a appel et donc nécessité de se préparer à y répondre. C’est tout d’abord l’âme qui se prépare à devenir épouse et cela, en s’instruisant des choses de Dieu et en vivant une perpétuelle communion avec Dieu par l’état de grâce et la réception fréquente de l’Eucharistie. Puis c’est le cœur qui se prépare à enfanter, spirituellement et physiquement. Et ce, en se conservant pour un seul être et en cultivant les vertus féminines : piété, modestie, douceur, don de soi. Si la jeune fille se prépare ainsi en son âme et en son cœur, c’est tout naturellement qu’elle veillera avec un soin jaloux et une grande fermeté d’âme à la garde de son corps en inspirant à tous le respect par sa tenue, afin que tout jeune homme puisse, selon la parole de l’Ecriture, être ainsi qualifié : « Heureux qui apporte un cœur pur à son épouse. » Et de même, bienheureux l’époux qui recevra une épouse vierge dont la chair est intègre !

Marie, Vierge pendant l’enfantement
« L’Esprit-Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ». […] »Marie dit alors : Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole ». C’est au moment où Elle prononce le Fiat que la Sainte Vierge devient la Digne Mère de Dieu et que s’accomplit le mystère de la maternité divine. Il en est de même de la jeune fille qui s’offre à son époux au pied de l’autel. Après l’échange des consentements, l’époux ôte le voile qui recouvre le visage de son épouse. Quel est le sens mystique de ce geste ? « Le voile que la femme appelée au mariage, l’épousée, porte au jour de ses noces, n’est pas seulement le symbole de sa virginité intacte, mais il est aussi le symbole de la consommation du mariage à laquelle elle s’engage ». (G. Von le Fort). Ainsi, ce n’est qu’après avoir prononcé le « Oui » consécrateur qui la lie légitimement à son époux qu’elle devient femme et peut offrir le trésor de sa virginité pour la venue d’un nouvel enfant. A l’image de la Sainte Vierge, la jeune femme est « prise sous l’ombre » de Dieu par la grâce du sacrement de mariage.

Marie, Vierge après l’enfantement
Notre Foi dans le mystère de la Maternité divine nous fait professer que la Sainte Vierge est demeurée vierge après l’enfantement. C’est là que, sous un certain aspect, nous nous éloignons du parallèle établi depuis le début entre la Sainte Vierge et la jeune fille se préparant à être mère. Devenue femme, la jeune fille, perd sa virginité. Mais ce que la nature détruit, la grâce le restaure. Et c’est ainsi que la pureté virginale se trouve relayée par la chasteté, entendue non pas comme   « l’abstention de tout plaisir charnel »- ce qui serait antinomique avec la fin première du mariage – mais entendu comme « la vertu morale qui modère ou exclut l’appétit du plaisir charnel selon l’état et la condition de chacun. »(Pie XII-Encyclique Sacra Virginitas. 25 mars 1954) Si le corps de la jeune femme perd son intégrité, son âme, elle, demeure intègre et reçoit un surcroît de grâces à proportion du don fait. Et le « OUI » prononcé au jour des noces se renouvelle non seulement à chaque acte de chair, mais bien plus encore dans le renoncement total de la femme à elle-même. « Forte de cette remise totale de soi entre les mains de Dieu, la femme sait alors que la générosité, le dévouement, le service, l’amour, la patience, la compassion, le renoncement à soi, le silence sur soi, et même la répétition fastidieuse des tâches, loin d’être des pièges où la liberté s’englue, sont autant d’expressions d’un oui qui rend chacun de ces actes aussi magnifique que féconds. » G. Von le Fort

Je conclurai ces quelques lignes sur ces mots empruntés encore une fois à Gertrude Von le Fort dans son ouvrage «  La femme éternelle » qui a largement inspiré cet article.
« Le Mysterium caritatis de la cérémonie nuptiale ne touche pas seulement à la fécondité résultant de l’union charnelle des corps, mais aussi à la fécondité résultant de l’union spirituelle. Selon la conception de l’Église, homme et femme ne sont pas seulement « une seule chair », mais aussi un seul esprit. L’épouse est pour une part la future mère, mais pour une autre part, elle garde aussi, non sur le plan physiologique, mais au sens spirituel son âme virginale.[…] « Ce serait réduire ce mystère au seul plan du naturalisme que de ne voir dans l’épousée que la jeune fille virginale au jour de ses noces. Sous le regard de l’homme qui l’aime, l’épouse reste toute sa vie l’épousée ; toute sa vie le jour des noces se renouvelle. La noce, toujours présente entre l’épousée et l’époux permet cette merveille de l’amour, qui toujours se renouvelle. Le caractère de la vierge-épouse telle que nous nous la représentons, en épouse du Christ, se reflète aussi sur l’épouse de l’homme : sur elle, perpétuelle épouse, on voit surgir le visage de la Femme Eternelle. »

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Crédit photos : Pexels.

2 réflexions sur “Se préparer à répondre à notre vocation

  1. Jacqueline Raymond dit :

    Je viens de découvrir votre blog! Merci, merci, merci d’oser enseigner les bonnes vertus de la bible. Quelle belle découverte!

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