Et vous, quelle est la longueur de vos jupes ?

“Oh non, encore un article pour nous parler des centimètres ! Pourrait-on nous lâcher avec cela ? “. Oui, je reviens à la charge pour vous parler de ce sujet si important. Je l’avais déjà abordé en partie ici. Non, je ne suis pas là pour vous demander de mesurer la longueur de vos jupes et de vos robes ! Je souhaite simplement approfondir avec vous les raisons pour lesquelles il est crucial de ne pas négliger cet aspect de la modestie et de la pudeur dans le vêtement féminin. Si vous faites déjà beaucoup d’efforts sur d’autres points, si vous avez déjà rallongé vos jupes et vos robes depuis quelques mois ou quelques années, vous pensez peut-être que cela suffit, ou que “le mieux est l’ennemi du bien”. D’autre part, si vous vous comparez aux filles “du monde” qui sont en jupe ras-les-fesses ou en leggings moulants, alors là, vous n’avez plus aucune hésitation à dire : “ça suffit ! J’arrête mes efforts ici !”. Nous allons voir dans cet article pourquoi il nous faut toujours rester vigilantes 🙂

Tout d’abord, notons la facilité qu’a la nature humaine à se comparer sans cesse aux autres. Surtout nous, les femmes ! Et si nous prenons les mauvais repères, alors nous allons nous laisser tirer vers le bas. J’en parlais dans cet article. Il est donc important d’avoir des repères clairs, faciles, visuels ; des limites objectives qui vont nous aider à ne pas flancher, ou qui vont déclencher une petite alarme intérieure dès que nous serons tentées de les dépasser. C’est le cas du genou, repère facile à retenir, et qui est le même pour toutes. Lorsque l’on est tentée de raccourcir ou de grignoter des centimètres, cette limite se rappelle à notre bon souvenir, et l’on ne peut pas tricher. Et si cela peut vous aider : n’oubliez jamais qu’une rotule est loin d’être esthétique ! Essayez d’y faire attention sur des photos ou dans les films. Même la duchesse de Cambridge est beaucoup plus jolie lorsque ses robes ou jupes couvrent ses genoux !

Pour aller plus loin, je souhaiterais partager ici le témoignage de l’une d’entre vous, que je trouve très éclairant en ce qui concerne la longueur des jupes et des robes (j’en avais déjà parlé dans ce podcast) : « Il me semble que Femme à part prône le port de la jupe sous le genou car, d’une part, c’est un repère simple à établir (contrairement aux longueurs en centimètres qui, bien sûr, varient d’une femme à l’autre), et aussi car porter la jupe au-dessous permet de ne pas “grignoter” des centimètres au fur et à mesure que notre vanité gagne du terrain. En ce qui me concerne, j’ai eu une période il y a quelques années, où après m’être autorisé des jupes dévoilant tout juste le genou, j’en ai ensuite acheté des plus courtes en me disant “seulement avec des collants opaques”, puis un peu plus tard des pièces encore un peu plus courtes, quasi mi-cuisse au final, pour finir petit à petit par lâcher les collants opaques pour des collants très fins, et au final j’ai atteint le point où je portais mes robes quasi mi-cuisse jambes nues. Moi qui m’étais toujours crue “à l’abri” de ce genre de comportement, j’ai réalisé qu’en l’espace d’une petite année j’étais passée de jupes toujours décentes à jupes presque toujours indécentes ».

Ce témoignage n’est-il pas tout à fait édifiant ? Ne nous croyons pas à l’abri de ce genre d’attitude, moi la première. Il est tout à fait naturel et humain de toujours vouloir raccourcir, enlever, montrer. Chez les femmes, cela fait vraiment partie de notre tendance à vouloir séduire, plaire, être aimées, et cela, presque de façon inconsciente et même dans ces petites choses ! Ce n’est pas un désir mauvais en soi, mais il peut nous faire faire les pires choses, alors apprenons à le dompter. Je vous en prie, ne balayez pas ce sujet du revers de la main. Vous vous dites peut-être “alors, qu’est-ce que cela peut bien faire si l’on voit mon genou ? je ne vais quand même pas faire pécher les garçons avec cela, non ?”. Ce n’est pas ce que je dis, ne partons pas dans le jansénisme. En revanche, lorsque l’on porte une jupe un peu “juste” en longueur, alors au moindre mouvement, lorsque l’on marche, que l’on monte les escaliers, que l’on attrape quelque chose dans un placard ou que l’on se penche pour prendre son enfant dans son lit, alors c’est la cuisse voire la culotte que l’on voit, malheureusement. Et non, je n’exagère pas !

Bien entendu, il est inutile de rappeler que la décence ne se résume pas à des centimètres ni au taux de peau recouverte, comme je l’explique dans de nombreux articles du blog. Cependant, les bonnes intentions et les dispositions du cœur ne suffisent pas, nous ne devons pas oublier que nos vêtements sont un fort symbole de ce que nous sommes et de ce que nous voulons être. À nous de les choisir pour qu’ils soient dignes des saintes femmes que nous voulons devenir pour “mettre le feu au monde” comme le disait Sainte Catherine de Sienne” 🙂

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14 réflexions sur “Et vous, quelle est la longueur de vos jupes ?

    • lefebvre veronique dit :

      Bonjour et mille merci pour votre travail. On parle souvent de la longueur de la jupe mais pas assez du “haut”. La mode nous propose cette année beaucoup de robes ou jupes assez longues pour étre décentes mais souvent le haut laisse à désirer… bretelles, pas de manches, décolleté plongeant ou encolure très échancrée, bustier… A quoi sert de cacher le bas si on montre le haut ? Surtout que lorsque l’on regarde quelqu’un, à hauteur de nos yeux on voit d’abord le visage et le haut du corps et donc d’emblée on va remarquer les épaules découvertes ou le décolleté avant de voir le reste. C’est si dommage! Courage à celles qui se “convertissent” dans leur habillement : si on est convaincue de bien faire cela ne pose très vite plus de problème et on s’aperçoit que TOUT peut être fait en jupe. J’ai 61 ans, j’ai élevé une nombreuse famille à majorité de garçons. Inutile de vous dire que j’ai couru, monté des escaliers 4 à 4, joué avec les enfants, fait du ménage, du rangement et des conduites en voiture à gogo, du jardinage etc…et ma jupe ne m’a jamais posé problème. Il suffit de choisir la forme qui est la mieux adaptée à l’activité ! Amitiés à toutes, jeunes et moins jeunes !

      • Thérèse dit :

        Oh, merci pour votre gentil commentaire et ce partage d’expérience ! Je vous rejoins tout à fait sur les robes qui manquent de tissu en haut ! C’est dommage de voir les femmes se dénuder ainsi (même dans les milieux cathos !).

  1. Marica dit :

    Merci pour cet article ! Cela fait dix ans que je porte des jupes juste au-dessus du genou, je commence à rallonger, mais mon mari râle… Ce n’est pas facile !

    • Thérèse dit :

      Bravo Marica, ne lâchez rien ! Pas facile de ne pas avoir le soutien de son mari en effet…. Est-ce le style qui lui déplaît ? Il faudrait trouver des vêtements de la bonne longueur et qui lui plaisent quand même 🙂 Accepterait-il de choisir vos vêtements avec vous ? Bon courage 🙂

  2. Marica dit :

    Je ne pense pas que, dans mon cas du moins, choisir mes vêtements avec lui soit une bonne idée : il a un style idéal qui ne me va pas et je me sentirais déguisée. Si je l’écoutais, je me sentirais déguisée, et si je ne suivais pas ses conseils, il se vexerait…
    En réalité, je pense qu’il a très peur que jupe/robe longue = tradi coincé. Il faut que je lui prouve le contraire par l'”image”, par l’exemple.
    Il me semble de la plus haute importance de lier, comme vous le faites, la décence avec le bon goût et l’élégance. Si la décence est synonyme de “je m’habille avec ce que je trouve de long, tant pis pour la beauté “, c’est évident que cela entraîne un dégoût, et puis c’est assez anti-apostolique.

    • Thérèse dit :

      Je suis d’accord avec vous ! Il faut vraiment choisir des vêtements qui vont à votre morphologie, des couleurs qui vous mettent en valeur, un style qui vous correspond ! Et tout cela vous rendra belle et lumineuse, personne ne pourra vous traiter de coincée 😉

  3. Stéphanie dit :

    Ah! Thérèse, précieuse Thérèse, noble figure de proue de l’arche de Noé de la modestie… MERCI pour votre constance à faire entendre ce message ô combien à contre-courant… Quelle minorité de femmes, et d’hommes, est prête à l’entendre ?
    Cette publication entre de façon troublante en dissonance avec l’actualité…
    Il est intéressant de la mettre en relation avec -entre autres exemples, qui sont légion- la petite heure de gloire de cette femme encensée et soutenue par la cohorte des hérauts du règne des Amazones pour avoir, photo de sa robe généreusement décolletée à l’appui, obtenu des excuses de la direction d’un musée dont des agents d’accueil lui avaient demandé de passer une tenue plus décente pour pouvoir entrer…
    Mais laissons cela et revenons à votre magnifique apostolat, par ce blog qui m’est un baume, un havre de paix, une fontaine de jouvence !
    Depuis quelques semaines, je passe des heures à lire vos articles, à écouter tous vos podcasts et conférences, et c’est une révélation à de multiples points de vue.
    Une clé que je cherchais depuis longtemps, très longtemps.
    Je ne suis pas catholique, juste baptisée par tradition puis très éloignée de toute pratique ou éducation religieuse… Mais en quête épisodique et sincère du Chemin, de la Vérité et de la Vie… Mes oraisons sont… très libres, très spontanées, certainement pas académiques, mais je crois bien qu’elles ont fini par me mener à vous, et j’en suis infiniment émue. Cette porte d’entrée, la Féminité dans toutes ses dimensions (aux antipodes d’un féminisme intrinsèquement féminicide), m’a apporté un apaisement et une motivation considérables. J’ai décidé de m’embarquer à bord de votre arche de Noé, chère Thérèse.
    Ce n’est que le début d’une longue traversée, car je pars de bas, très bas, et je reviens de loin, très loin, et mon entourage, globalement rompu aux valeurs du siècle, est à cent lieues de se douter du travail de fond qui est en train de s’opérer en moi. Mais le jeu en vaut la chandelle, car il y va :
    – de ma santé (je vois enfin la porte de sortie de ma dépression chronique) ;
    – du sauvetage de mon couple (j’ai failli divorcer, pour toutes les mauvaises raisons, d’un homme dont je ne savais voir que les défauts que je lui attribuais, mais mes efforts pour réinvestir humblement et pleinement ma place d’épouse commencent à porter leurs fruits) ;
    – et, à terme, de la régénération de mon âme, que je vois comme un goéland empêtré dans une marée noire (ça, c’est à régler entre Jésus et moi…)
    C’est terminé, de ruminer sur la laideur du monde, sur tout ce que je lui trouvais d’anxiogène, de délétère, sur les manques et les défauts des autres, sur tout ce qui me semblait désespérément ne pas tourner rond… J’ai compris que je n’obtiendrais rien à me morfondre en attendant que le monde change, mais que j’avais tout pouvoir sur moi-même et la façon de m’y comporter, pour espérer y apporter ma part de lumière, en faisant mienne cette devise de Marie Keyrouz : “Il faut combattre le mal par le Beau”.

  4. Thérèse dit :

    Oh merci Stéphanie pour ce long témoignage et pour votre gentil message ! Bravo pour tous vos efforts, c’est admirable ! Se remettre en question et sortir de sa zone de confort n’est jamais facile, cela demande de la volonté, de l’abnégation et de la persévérance ! Mille fois bravos, ne lâchez rien et continuez comme cela ! Vous pouvez compter sur mes prières 🙏🏻

  5. Marine dit :

    Bonjour Marica,
    Je me permets de rebondir sur votre commentaire car il fait écho à ma propre situation. Il se trouve que mon conjoint aussi a un style vestimentaire qu’il affectionne et que je refuse tout net de porter puisqu’il s’agit essentiellement de robes que je considère au mieux comme de long tee-shirt ou de jupes de la longueur d’un torchon de cuisine.
    Ce petit message pour vous dire de ne point désespérer ! Je porte des robes tous les jours, sans aucune exception. Des robes à fleurs, roses, pastel, très féminines. Et devinez quoi ? Les robes que mon homme préfère sont étonnamment les plus longues du lot 😉

    Enfin, je souhaite vivement remercier Thérèse pour la qualité de ses articles et la grande force morale qu’elle transmet dans la lutte contre l’indécence généralisée des tenues féminines

    • Thérèse dit :

      Oh merci Marine pour votre témoignage d’une grande aide ! Comme quoi, il faut persévérer et si l’on est fraîche et féminine il n’y a aucune raison que cela n’aille pas ! Bravo !

  6. Marica dit :

    Merci, Marine et Thérèse, pour vos encouragements !!
    C’est amusant ce que vous dites, Marine. Je me suis fait dernièrement une jupe longueur chevilles, à volants. Le premier jour que j’ai porté cette jupe, j’ai revu le jeune fiancé fou des débuts de notre relations. Mon mari, qui pourtant se montrait très sceptique au départ et qui se moque encore un peu de moi quand je la porte, ne peut s’empêcher de me trouver belle dedans.

  7. Jeanne83 dit :

    @ Marica: je pense que la longueur cheville/pied est plus facile à porter que la longueur midi. On trouve beaucoup de très jolies et modernes robes d’été qu’on peut facilment porter avec une veste/gilet/boléro pour un look sympa. Attention aux robes midi qui peuvent mémériser si on n’es pas très mince ou qu’on n’a pas de chaussures avec un peu de talon !

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