« On peut tout quand on aime » : avoir un cœur généreux et héroïque (Père Baeteman)

Pour retrouver la présentation du livre Formation de la jeune fille, du Père Joseph Baeteman, rendez-vous dans cet article ou dans cette chronique de livre sur YouTube.

La société dans laquelle nous vivons parle sans cesse d’amour, de tolérance, de bienveillance. « Il faut suivre ton cœur », « vous vous aimez, c’est l’essentiel », « si toi tu le veux et que ça te plaît à toi, alors tu peux tout faire » : voici le genre de phrases creuses et d’inepties que l’on peut entendre tous les jours dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Suivre nos avis et nos passions, voilà donc l’unique critère qui doit guider nos actions et nous faire avancer dans la vie ? Ne devrait-on pas plutôt essayer de dompter notre sensibilité et notre imagination, afin de permettre à notre cœur de s’épanouir en vérité et de nous pousser aux meilleures actions ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.

« Les âmes se mesurent à ce qu’elles aiment » (Père Hubert). Prenons quelques minutes pour penser aux capacités de notre cœur et à tout le bien que nous pouvons accomplir lorsque nous aimons en vérité et en bonté. « Vous aussi, vous avez un cœur viril et tendre, capable d’immolation et et d’enthousiasme pour les grandes causes, pour les nobles pensées. (…) On peut tout quand on aime. Aimez donc ! Aimez ce qu’il faut aimer et comme il faut aimer. (…) Ayez un cœur grand comme le monde, haut comme les étoiles, pur comme le ciel. Avec ce cœur-là, vous aussi vous ferez de grandes choses, même si votre place en ce monde et votre rôle restent bien humbles. » (Père Baeteman). Vous le comprenez bien, il ne s’agit pas d’aimer à tort et à travers, mais d’aimer en vérité, selon les choses de Dieu, et avec une grande générosité. L’amour sera le moteurs de nos actions, et nous aidera à accomplir l’idéal dont nous parlions la semaine dernière.

Mais quels dangers notre cœur peut-il rencontrer ? À quoi les jeunes filles doivent-elles être particulièrement attentives ? Tout d’abord, diriger leur sensibilité. Si celle-ci nous permet de faire le bien, de convaincre, d’être généreuse, elle peut aussi, d’après le Père Baeteman, nous pousser au soupçon, au trouble, au désordre, à la susceptibilité, et aux inégalités d’humeur. Pour en tirer parti, ne suivons pas ses manifestations excessives et apprenons à bien la diriger. « La femme, dit un philosophe chrétien, trouve dans ses inclinations une grande vitalité affective, un besoin presque fatal d’amour et de passion. Elle se passionne pour le devoir aussi bien que pour le plaisir, pour l’idéal aussi bien que pour les fanfreluches, et sa vie affective peut se concentrer dans un égoïsme féroce ou s’épanouir en de merveilleux dévouements. Ces êtres ardents, tourmentés du besoin d’agir, sont également capables de l’extrême en bien et en mal, elles seront facilement des saintes ou des scélérates. »

Le Père Baeteman met également en garde contre l’imagination, la folle du logis. Enfin, il nous parle des passions, que nous devons dominer. Il ne faut ni les éteindre, ni les détruire ; il ne faut pas les satisfaire dans leurs appétits désordonnés ; il faut apprendre à les conduire et à les bien employer. Ne vous plaignez pas d’avoir une nature ardente, c’est ce qui peut vous mener à la sainteté, comme beaucoup avant vous ! Mais attention, il faut rester prudentes. le Père Lacordaire disait : « Ne vous plaignez pas de vos passions, elles sont une force ; il n’y a pour cela qu’à les tourner vers le bien. Dieu vous donne le pouvoir de les vaincre. (…) Un homme sans passions ne sera jamais qu’un homme de rien ! ». Ces passions, dons du bon Dieu, sont précieuses car ce sont elles qui vous donneront le courage et le zèle pour aller au Ciel malgré tous les obstacles que vous rencontrerez sur votre route.

Pour conclure, je laisse la parole au Père Baeteman : « L’homme est une âme qui a un cœur à donner. Cela est surtout vrai à votre âge ; en pleine jeunesse, vous êtes « tout cœur » ; aimable pour tout le monde, vous avez un besoin intense d’aimer. Vous êtes comme un rayon de soleil. Vous pouvez illuminer et réchauffer les âmes autour de vous. (…) Donnez un cœur froid, morne, sans vie, aux vierges, aux apôtres, aux docteurs, aux martyrs… Ôtez de leur existence ce qu’y a mis de grandeur un amour passionné, un cœur de feu, qu’eussent-ils été ? De bons chrétiens, peut-être, jamais de grands saints !« .

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