Ces conférences privées ont été données près de Lyon le 25 août 2020. Voici un résumé de la deuxième partie (il s’agit de mes notes un peu améliorées, veuillez en pardonner le style un peu oral). Retrouvez-la sur YouTube en cliquant ici.
2ème partie : Être féminine pour que l’homme soit viril
Nous avons défini dans le premier cours ce qu’étaient le bien commun et la société politique. Nous avons également vu l’importance du rôle de la femme dans cette société, à commencer par la famille, qui est la première cellule de la société, mais bien entendu son rôle ne s’arrête pas là. Nous avons vu aussi que le rôle de la femme et celui de l’homme s’équilibrent et se complètent, doivent marcher ensemble (tout le contraire de la société actuelle androgyne qui les poussent à s’opposer). Pourquoi parler du rôle de la femme aujourd’hui ? Pourquoi est-il nécessaire de rappeler son importance ? Parce que ce rôle peut parfois paraître plus ingrat, plus invisible, plus terre-à-terre, moins valorisant. Et pourtant il est crucial. Il faut en saisir l’importance pour ne pas le négliger ou s’en vexer. On peut avoir l’impression qu’il n’y a que l’homme qui fait de grandes choses, des actions éclatantes ou dont il peut tirer une certaine gloire. Mais finalement une partie de cette gloire revient aussi et presque tout autant à la femme puisque c’est elle, avec ses qualités propres, qui lui aura permis d’accomplir toutes ces choses. « La femme est la gloire de l’homme » (1 Co, II, 7). Homme et femme sont associés en quelque sorte.
Je l’ai dit tout à l’heure, plus la femme sera féminine, plus l’homme sera viril. Nous sommes là au niveau naturel. Plus la femme sera sainte, plus elle aidera l’homme à l’être aussi. Nous sommes maintenant au niveau surnaturel. Plus une femme sera pure, plus elle aidera l’homme à être chaste. Car il ne faut pas oublier une chose très importante : la femme a un pouvoir sur le cœur de l’homme, c’est-à-dire une aptitude à faire naître en lui des passions. C’est un pouvoir terrible car il peut facilement lui échapper ou être utilisé à de mauvaises fins, mais, entre les mains d’une femme de qualité, c’est très précieux car la volonté se médiatise (passe par) dans les passions pour mouvoir l’être humain dans son ensemble. C’est quitte ou double ! En même temps, elle peut faire naître de belles choses : le courage, la force (cf. sport, guerre : la seule pensée de la femme ou un regard d’elle donne envie aux hommes de se surpasser).
Avant de parler de la femme dans le foyer, de la femme épouse, mère et éducatrice (troisième cours), je voudrais vous parler de la femme en tant que femme. Non, ce n’est pas dans un esprit moderne-féministe que je dis cela, mais sans tomber dans certains extrêmes du développement personnel ou autre, il ne faut pas tomber non plus dans le jansénisme, le mépris du corps ou de toute autre réalité physique. Ne pas se connaître, être laide, se cacher, se taire : NON ! Mais comme d’habitude tout est une question d’équilibre. Nous allons parler pendant ce cours de la sainteté de la femme, nous allons approfondir notre connaissance de la féminité puis parler de certains défauts à combattre (car il faut parler du positif mais aussi du négatif).
A. Plus une femme est sainte, plus elle est femme
« Plus une femme est sainte, et plus elle est femme. », Léon Bloy. « Je choisis aujourd’hui de reformuler cette citation : « Plus une femme est femme, et plus elle est sainte. » On atteindrait a priori le même but. Peut-être cependant que le résultat différerait car on ne chercherait alors plus à se conformer à un idéal de sainteté en dehors de nous, lointain, inaccessible… Non, soudainement, lorsqu’on y pense en ces termes, la voie semble toute tracée, presqu’aisée. Ou du moins à portée de main : plus je suis femme et plus je suis sainte. Plus j’accueille ma nature, plus j’y consens, plus je la déploie et plus je plais au Seigneur. Et donc finalement cette sainteté à laquelle j’aspire n’est-elle pas simplement le prolongement de ma nature, couronnée par la grâce divine ? » (Agnès, article du blog Le Secret de Marie). Plus l’ordre naturel est assumé, accepté, aimé, plus la surnature pourra s’y greffer, dans la mesure où la surnature ne détruit pas la nature mais la présuppose, la requiert, et dans la mesure où la grâce est sanans et elevans. Détruire sa nature sous prétexte de se tourner vers la surnature (la grâce) (donc : “plus je suis moche plus je plais à Dieu”) est contre-productif. Au contraire, davantage j’assumerai ma nature (féminine en l’espèce) davantage la grâce pourra y produire des fruits généreux. La première chose à faire est de se sanctifier personnellement, tendre à la vertu, ne pas être tiède. Réellement chercher à être une sainte femme. Cela passe bien sûr par nos prières, notre relation à Dieu, la pratique des sacrements. Mais aussi la façon dont nous offrons et orientons notre quotidien. Faire les choses avec amour, faire pour Dieu, penser à la Sainte Vierge en travaillant, etc. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime » ne signifie pas forcément mourir physiquement, mais aussi mourir à soi-même ; faire des tâches pénibles et répétitives, etc.
Être une femme c’est aussi prendre soin de soi, être vraiment féminine : vêtements, attitudes…. Pas le temps ? Plein d’astuces et de conseils sur le blog pour être fraîche, soignée et pétillante en un rien de temps. Prendre du temps pour soi (se former, prier, se faire belle, voir des amis). Dans la troisième partie, nous parlerons plus en détails de tout ce que peut concrètement faire une femme au quotidien pour être une épouse féminine, une mère féminine et une éducatrice féminine. C’est-à-dire pour être vraiment femme dans chacun de ces rôles, sans chercher à faire comme l’homme, à le concurrencer ou à le contredire.
« Soyez ce que Dieu veut que vous soyez et vous mettrez le feu au monde » Sainte Catherine de Sienne. Il n’y a pas de place pour la tiédeur. Il ne faut pas chercher à être quelqu’un d’autre, mais rester à sa place pour ensuite rayonner autour de nous.
B. Mieux se connaître pour mieux rayonner
Mieux nous connaître et apprendre à développer nos qualités féminines.
1. Connaître son cycle (humeur, énergie, créativité, ressourcement intérieur). J’en parle ici et ici par exemple !
2. Mode réalisatif et complétif. Réalisatif = mener ses projets, écrire, inventer. Ce qui nous aide à nous réaliser nous-même, en tant qu’individu. Il faut savoir se ressourcer pour mieux rayonner ensuite autour de nous. Il faut nourrir son âme pour pouvoir nourrir les autres, laisser de la place à Dieu pour qu’Il agisse en nous et à travers nous. En un mot, être disponible. Si l’on est pleine de soi, il n’y pas de place, ni pour Dieu, ni pour les autres. Complétif = c’est prendre soin des autres, être disponible, accueillir, écouter, soutenir, aider, rendre visite. En un mot = se donner, être tournée vers les autres. Associations, bénévolat, aider quelqu’un de la paroisse, maraudes, prendre le temps d’appeler une personne seule, etc. Ne pas se renfermer sur soi ou être égoïste.
3. Sa vocation à la maternité. Le cycle nous le rappelle chaque mois. Participe à un mystère qui la transcende. Capacité à donner et accueillir la vie. Co-créatrice de la vie avec Dieu, ce qui lui confère une dignité particulière. La maternité peut être charnelle, spirituelle, surnaturelle.
4. Son intériorité : qui se voit déjà dans son anatomie, contrairement à celle de l’homme. Cachée comme un bien précieux. Anatomie avec capacité d’accueil (accueil de l’homme et accueil de la vie) -> dans la vie, la femme a une grande capacité d’accueil, notamment des plus faibles ; attention aux autres, empathie, intuition, mise en relation. Relation au temps qui n’est pas la même (pas linéaire et éternelle comme l’homme, mais cyclique et avec début et fin). Notion de finitude, rareté de la fécondité féminine. De par son côté intérieur, la femme est souvent plus pieuse, ou a une relation à Dieu peut-être plus personnelle que l’homme.
5. Mieux connaître son corps, c’est aussi mieux connaître sa morphologie. Cela peut paraître basique, mais c’est aussi cela qui va vous permettre de vous sentir bien dans votre peau, d’être à l’aise et belle dans vos vêtements, de rayonner autour de vous et c’est aussi une forme d’apostolat. Importance d’être vraiment féminine et se distinguer de l’homme physiquement et « visuellement » aussi. L’homme n’a pas envie d’avoir un autre homme à côté de lui !
C. Les défauts à combattre
La femme est très souvent dans la séduction, car elle veut à tout prix plaire et être aimée. Ce n’est pas mauvais en soi, c’est son moteur pour agir ! Mais quand elle devient vicieuse, la femme devient Vénus, c’est-à-dire plaisir, vanité, sensualité, égoïsme. Ce désir de plaire peut la pousser à s’habiller n’importe comment, rechercher de l’attention à tout prix et finir par se brûler les ailes. Peut aussi poser des problèmes de confiance en soi si l’on dépend trop du regard des autres. De plus, on peut finir par aimer l’autre pour soi, pour la sensation qu’il nous procure et le sentiment qu’il nous donne d’être aimée, d’être belle, etc. L’autre devient notre « chose ». La sensibilité de la femme peut devenir instabilité, mensonge, vanité, jalousie. Elle peut la rendre fragile, esclave du regard des autres, prisonnière de ses impressions, anxieuse. Elle interprète le moindre regard, le moindre haussement de sourcil. Cela peut engendrer tristesse et bouderie.
La femme pense parfois qu’elle est au-dessus des autres, que sans elle le monde n’est rien. Elle croit que la maternité la rend indispensable au monde alors que porter la vie est différent de la donner. Dans la société actuelle, la femme est également poussée à vouloir prendre la place de l’homme, être trop indépendante. On cherche toujours à « inventer » des mérites aux femmes comme si c’était pour les « consoler » alors qu’elles font déjà beaucoup et n’ont pas besoin de se vendre / se mettre en avant pour avoir de la valeur.
Remèdes :
En prendre conscience, connaître ses forces et ses limites pour les voir venir et mieux anticiper. Attention aux tours que nous jouent nos hormones ! Ayez vraiment la volonté de changer. Acceptez les difficultés et les critiques. Essayez de repérer ce qui vous fait le plus de mal (critique, manque d’attention, fatigue ?). N’interprétez pas tout. Domptez votre corps et votre volonté, dans les petites ou grandes choses. Accepter de se faire rationnaliser par l’homme. Beaucoup de femmes considèrent comme une injustice la compression ou la limitation de tous leurs désirs, de tous leurs penchants. Alors qu’il est bon pour elles qu’il y ait des hommes qui leur apprennent à canaliser et dompter leur sensibilité par exemple. Cf pour l’intuition : cela peut être une bonne chose et on peut s’en servir pour le bien, mais accepter aussi que le rationnel prenne le dessus sur l’émotionnel, l’intuition, etc. On aime en acte et en vérité comme dit saint Jean dans son Épitre, c’est-à-dire par la volonté : l’amour véritable est celui qui se vit par-delà les émotions, en vue de faire le bien et sans considération du plaisir qu’on en retire.
Conclusion
Nous avons vu l’importance de la sanctification de la femme à titre « individuel » : il faut qu’elle se connaisse, qu’elle se sanctifie. Être de saintes femmes et de vraies femmes (féminines, avec ses spécificités) pour aider les hommes à être de vrais et saints hommes. Ne pas l’accaparer, ne pas le culpabiliser, ne pas le castrer. L’aider à s’investir dans ses missions, dont la mission politique. Et la mission politique de la femme, c’est d’être une bonne épouse, une bonne mère, et une bonne éducatrice, comme nous allons le voir dans la troisième partie.
Retrouvez la version audio ici.
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Crédit photo : Pexels.
Merci pour ce partage Thérèse ! J’aime beaucoup votre interprétation de l’anatomie de l’homme et de la femme. Tout a été tellement bien fait par le Créateur !
Une chose me « dérange » : pourquoi la femme doit elle être rationalisée par l’homme ? Est-elle fatalement esclave de ses sentiments et de ses passions ? Ne peut elle pas être femme et rationnelle ? Être irrationnel est un défaut, aussi bien dans l’ordre naturel et dans l’ordre surnaturel…
Merci Clotilde pour votre commentaire ! La femme n’est pas toujours irrationnelle bien entendu 😊 Mais elle est beaucoup plus esclave de ses émotions que l’homme ! Cela s’explique en partie par ses hormones et par son cycle.
Doit on attendre le secours de l’homme pour devenir rationnelle ? C’est ce que je voulais dire
Ah j’avais mal compris ! Non je pense que l’on peut aussi travailler « seule » sur ces sujets mais généralement le point de vue d’un homme nous aide (père, mari, ami, frère, etc)
Merci Thérèse pour votre article, c’est extraordinaire de pouvoir vous lire dans ce monde où même chez des jeunes filles bien éduquées, il est n’est pas rare de voir qu’elles n’ont pas compris tout cela. Et en effet, plus une femme sera femme, plus un homme sera homme. C’est tellement flagrant dans un ménage ! La femme peut travailler sur sa raison seule, mais il arrive bien souvent que le père, ayant un peu moins le nez dans le guidon, soit un asile de tranquillité quand les émotions agitent la mère de famille. C’est là où on voit la grande délicatesse de Dieu qui nous a donné à chacun une véritable aide pour parcourir notre vie terrestre…
Exactement, vous le dites très bien 🤗
Topic plein de mensonges sur la réalité de la femme.
1- La femme n’a aucune capacité d’accueil envers qui que ce soit.
Elle méprise depuis des siècles les pauvres et admire les forts et les dominants, et que l’on ne manque pas de signaler la mascarade qu’est la charité de la femme qui répond uniquement à un besoin de bien se faire voir.
Ou sont vos femmes ouvertes à l’accueil de l’autre ?
Les seuls femmes que je vois dans l’accueil de l’autre sont celle qui sont trop moche ou trop âgé pour avoir de l’attention autrement.
On verra jamais une femme belle et jeune aller vers les autres.
2- on peut constater que la femme se découvre une vocation pour les autres quand elle devient moche, ou agé, c’est à ce moment là qu’elle sort la morale de l’accueil des autres et autres fadaises qu’elle se foutait quand elle était encore belle jeune et désirable et que tout le monde allait au devant d’elle. La femme a donc une morale pratique et uniquement utilitaire pour elle-même.
voilà topic qui sera censuré pour laisser place aux sempiternelles, ha c’est merveilleux la femme qu’est ce qu’elle est extraordinaire
Aucune femme n’est parfaite, c’est un fait. Mais il en existe encore qui ne sont pas aussi fourbes que celles que vous décrivez dans votre commentaire, et heureusement !
Quelle tristesse ce message.
Je vous souhaite de rencontrer de belles et Saintes femmes. Non pleines de vices mais voulant faire fructifier et abonder les vertues.
Saupoudrons également un peu de confiance en l autre. Plutot que de juger de manière définitive, croire en quelqu’un et l’inviter, l’aider à mieux faire, c’est lui donner la possibilité d’être meilleur.
Je vous invite à essayer.
ça n’existe pas l’exception, et même si il existait une exception qu’avons à faire d’un cas sur 1000 voir 10 000.
Est-ce que vous êtes vous même en tant que femme une exception ? Même pas, votre vie témoigne de la profondeur de la méchanceté de la femme.
Vous faites votre blog uniquement dans le seul but de vous bercer d’illusions sur votre bonté intérieur.
Romain, dans ce cas trouvez un blog qui se délecte dans la « lutte des sexes » et le mépris primaire de la femme, cela conviendra sans doute parfaitement à votre amertume. Svp ne venez pas vous plaindre que les femmes deviennent féministes avec de tels comportements.
Et prière de ne pas insulter Thérèse de cette façon, c’est honteux surtout de la part d’un homme.
@clotilde
on décrit juste la réalité de tous les jours et non le fantasme bien avantageux pour soi que les femmes véhiculent en permanence.
Les femmes ne sont pas ouvertes envers les autres. Réalité.
Frustré ou pas. Amertume ou pas. Riche ou Pauvre. Chaque homme quelque soit sa condition a pu faire cette constatation.
Seul l’homme est capable de s’ouvrir aux autres et à la découverte réelle du monde extérieur. Seul l’homme est capable de bonté envers l’étranger. La femme est fermé au monde extérieur.
Romain, j’aimerais savoir sur quoi reposent vos affirmations. Et quand on dit capacité d’accueil, ce n’est pas l’accueil du « monde extérieur » comme vous dites, mais l’accueil de l’être humain en tant que tel. À votre avis, pourquoi il y a plus de médecins qui sont des hommes et plus d’infirmières qui sont des femmes ? Et ne venez pas me pondre que c’est une question de « construction sociale » etc…
L’image du père est toujours inconsciemment associée à la règle, l’ordre, le dépassement de soi. Celui de la mère à l’amour, le sacrifice, la bonté.
Effectivement la femme est beaucoup plus intérieure, cela ne veut absolument pas dire qu’elle se renferme égoïstement sur ses propres intérêts. L’un n’est pas plus que l’autre, l’homme a ses qualités et ses défauts, la femme aussi.
La femme a comme principal défaut la vanité, ce qui effectivement est assez insupportable quand il n’est pas réprimé. Mais l’homme aussi a ses défauts, ce n’est pas régler la question que de dire : l’homme est bon, la femme est mauvaise. Dieu n’a pas fait les choses de cette manière.
Enfin, il s’agit là d’un principe de base, tel que les Écritures (donc Dieu) et l’Eglise nous l’enseigne. Après il y a les applications que chacun en fait. Et il est malheureusement évident qu’à l’heure actuelle surtout, il y a plus de femmes (et d’hommes) qui vont vers l’Enfer que vers le Ciel… Mais c’est bien distinct du principe fondamental.
@clotilde
Bon ça sert à rien de répondre puisque je suis censuré
Restez avec votre bonne conscience et votre hypocrisie.
Bonjour Romain, j’ai approuvé plusieurs commentaires afin de voir s’il pouvait y avoir un débat intéressant, mais j’en ai supprimé deux autres en effet car je ne vois pas l’intérêt de dénigrer la gent féminine de façon aussi bête, générale et infondée. Vous devriez peut-être changer vos fréquentations afin de connaître des femmes qui en valent la peine (même si elles ne sont certainement pas parfaites).